"Développement
cérébral et cognitif de l’embryon de seiche"
Contexte & Problématique :
Depuis
la croyance selon laquelle les organismes nouveau-nés naissaient vierges de
toute expérience (tabula rasa), les
recherches n’ont eu de cesse de montrer l’importance cruciale de l’expérience
sensorielle fœtal/embryonnaire sur le développement comportemental et cognitif
des jeunes. En effet, des insectes aux primates non-humains en passant par les
poissons et les oiseaux, de nombreuses études ont montré qu’une simple
exposition à un stimulus (olfactif, auditif, visuel) avait des conséquences sur
l’orientation des préférences post-natales. De plus, la perception d’odeurs
indiquant la présence d’un prédateur pendant le développement embryonnaire
modifie l’activité et le comportement de recherche d’un abri (Mathis et al.
2008).
Chez
la seiche Sepia officinalis, nous
avons récemment montré que la mise en place des systèmes sensoriels au cours du
développement embryonnaire suivait au moins partiellement la même séquence que
celle des vertébrés (Romagny et al. 2012). Ainsi, les embryons répondent
d’abord à des stimuli chimiques (stade 23) puis visuels (stade 25). La
perception visuelle de crabes avant l’éclosion induit ensuite chez les jeunes
seiches une préférence pour cette proie (Darmaillacq et al. 2008).
Le
stage consistera à analyser les réponses des embryons (données déjà collectées)
à des odeurs de prédateurs soumis à différents régimes alimentaires afin de
déterminer s’ils sont capables de reconnaître une menace de façon innée à
l’instar d’individus de nombreux taxons. Cette exposition chimique pouvant être
assimilée à un événement stressant, un autre volet du stage visera à étudier la
réponse à un stimulus aversif d’embryons « stressés » ou témoins.
Enfin, le développement du cerveau chez la seiche étant largement inexploré, la
dernière partie du sujet concerne la description anatomique du cerveau de
l’embryon prélevé à deux stades embryonnaires différents (stade 25 et 30).
Le
stage sera encadré par Anne-Sophie Darmaillacq. Selon les besoins et les
approvisionnements en œufs de seiches, des réplicas des expériences déjà faites
pourront être envisagés à la station marine de Luc sur mer.
Lieu & Durée du stage :
GMPc, Caen pour les analyses vidéos et la partie
neurohistologique et station marine de Luc-sur-mer pour les études
comportementales.
Qualités requises : Sérieux, minutie, initiative et autonomie.
Contact : envoyer lettre de motivation
et CV (avec références à contacter) à Anne-Sophie Darmaillacq, Maître de Conférences à l’Université de Caen
Basse-Normandie, Groupe Mémoire et Plasticité comportementale, anne-sophie.darmaillacq@unicaen.fr
(02.31.56.68.79)
Une possibilité d’hébergement à la station marine est
offerte au tarif de 97€ par mois.