Rôle Écologique des Bassins d’Orage Routiers
Durée : 3 ans (à partir de fin 2018)
Encadrants : Dr. Yves HANDRICH (CNRS) et Dr. Jonathan JUMEAU (CD67)
Profil souhaité : Connaissances naturalistes en herpétologie/entomologie aquatique, anglais
Laboratoire d’accueil : IPHC (Département d’Écologie, Physiologie et Éthologie), Strasbourg
Contacts : jonathan.jumeau@bas-rhin.fr et yves-jean.handrich@iphc.cnrs.fr
Contexte
Les bassins d’orages routiers sont les bassins de rétention ou de détention présents le long des linéaires. Ils servent à recueillir les eaux de ruissellement de la chaussée afin d’éviter une pollution accidentelle ou chronique de l’environnement par les polluants présents sur la chaussée et émis par le trafic. Malgré la pollution logiquement présente dans les eaux de ces bassins, ceux-ci sont colonisés par diverses espèces, dont les amphibiens et l’entomofaune. Il est aujourd’hui demandé d’éviter ce phénomène de colonisation des bassins par la faune car les polluants pourraient avoir des effets néfastes sur le développement des individus. Pour cela, des mesures de cloisonnement sont installées autour des bassins d’orage. Malgré tout, même dans les bassins les mieux équipés, on peut constater une certaine biodiversité, ce qui pose la question de l’efficacité des mesures de cloisonnement. Cette question a été tranchée lors d’une précédente thèse menée dans l’équipe : les mesures actuelles de cloisonnement sont inefficaces. Que faire-alors ? Inventer des mesures réellement efficaces ou bien arrêter d’en mettre et laisser la faune accéder librement aux bassins ?
Pour répondre à cette délicate question, aux répercussions importantes tant sur le plan écologique (de nouveaux habitats interconnectés ou des puits écologiques trop facilement accessibles) que financier pour les gestionnaires de voirie (installation et entretien des mesures), il faut s’intéresser à la viabilité des populations présentes dans les bassins d’orage. Et si, après plusieurs décennies de diminution de la population routière, les bassins d’orages n’étaient plus si pollués que ça ? Cela signifierait qu’un nombre important de ces bassins pourrait servir d’habitat à une faune dont l’habitat (zones humides) reste aujourd’hui encore menacé. Entre indices écologiques, malformations et traits d’histoires de vies, tous les outils seront bons pour trancher la question de la thèse :
Durée : 3 ans (à partir de fin 2018)
Encadrants : Dr. Yves HANDRICH (CNRS) et Dr. Jonathan JUMEAU (CD67)
Profil souhaité : Connaissances naturalistes en herpétologie/entomologie aquatique, anglais
Laboratoire d’accueil : IPHC (Département d’Écologie, Physiologie et Éthologie), Strasbourg
Contacts : jonathan.jumeau@bas-rhin.fr et yves-jean.handrich@iphc.cnrs.fr
Contexte
Les bassins d’orages routiers sont les bassins de rétention ou de détention présents le long des linéaires. Ils servent à recueillir les eaux de ruissellement de la chaussée afin d’éviter une pollution accidentelle ou chronique de l’environnement par les polluants présents sur la chaussée et émis par le trafic. Malgré la pollution logiquement présente dans les eaux de ces bassins, ceux-ci sont colonisés par diverses espèces, dont les amphibiens et l’entomofaune. Il est aujourd’hui demandé d’éviter ce phénomène de colonisation des bassins par la faune car les polluants pourraient avoir des effets néfastes sur le développement des individus. Pour cela, des mesures de cloisonnement sont installées autour des bassins d’orage. Malgré tout, même dans les bassins les mieux équipés, on peut constater une certaine biodiversité, ce qui pose la question de l’efficacité des mesures de cloisonnement. Cette question a été tranchée lors d’une précédente thèse menée dans l’équipe : les mesures actuelles de cloisonnement sont inefficaces. Que faire-alors ? Inventer des mesures réellement efficaces ou bien arrêter d’en mettre et laisser la faune accéder librement aux bassins ?
Pour répondre à cette délicate question, aux répercussions importantes tant sur le plan écologique (de nouveaux habitats interconnectés ou des puits écologiques trop facilement accessibles) que financier pour les gestionnaires de voirie (installation et entretien des mesures), il faut s’intéresser à la viabilité des populations présentes dans les bassins d’orage. Et si, après plusieurs décennies de diminution de la population routière, les bassins d’orages n’étaient plus si pollués que ça ? Cela signifierait qu’un nombre important de ces bassins pourrait servir d’habitat à une faune dont l’habitat (zones humides) reste aujourd’hui encore menacé. Entre indices écologiques, malformations et traits d’histoires de vies, tous les outils seront bons pour trancher la question de la thèse :
Les bassins d’orage routiers sont-ils des sources ou des puits écologiques ?
La réponse ne sera probablement pas simple car chaque bassin est unique dans sa conception, dans le paysage adjacent et en terme de composition physico-chimique de l’eau. Il faudra donc quantifier différents paramètres, dont les taux polluants pour pouvoir établir l’effet de chaque paramètre.
Deux taxons sont ciblés : les amphibiens (notamment le crapaud vert, Bufotes viridis, qui servira d’espèce modèle pour les analyses les plus techniques) et l’entomofaune des milieux humides.
Travail attendu.
Le travail de recherche est actuellement divisé en quatre parties :
Caractérisation de l’utilisation des bassins d’orage par les amphibiens et l’entomofaune sur les différents réseaux (RD, RN, autoroutes) : reconnaissance à vue, au chant, captures. Beaucoup de terrain, surtout la nuit ;
Analyse des caractéristiques physiques, physiologiques et traits d’histoire de vie d’une communauté de crapauds verts au regard des différents paramètres des bassins étudiés (dont taux de polluants) ;
Comment améliorer les bassins en tant qu’habitats : analyses statistiques en fonction des données recueillies sur le terrain ;
Comment cloisonner efficacement les bassins, en tant que puits écologiques : test de mesures de cloisonnement en conditions contrôlées.
Il est attendu à ce que l’étudiant retenu participe à l’élaboration des protocoles, en fonction de ses connaissances et de l’analyse bibliographique qu’il aura à fournir dès le début de la thèse. Il aura également à charge l’intégralité des missions de la thèse : gestion du matériel, du calendrier, logistique terrain, manips sur le terrain, au labo, management des stagiaires, analyses, rédaction… Il devra aussi travailler de concert avec les gestionnaires de voirie afin d’élaborer des recommandations ayant un sens et qui puissent être mises en pratique.
Profil recherché
Une large partie de ce doctorat s’effectue sur le terrain, bottes aux pieds, frontale sur la tête, sandwich dans le sac. Nous recherchons donc quelqu’un de fiable sur le terrain, aimant la nature, peu dérangé par le travail de nuit et autonome, qui sait se débrouiller en cas d’incident sur le terrain (piles mortes, voiture en panne, morsure par un narval des marais…). Le premier jour de terrain, le candidat devra être capable de reconnaitre l’herpetofaune à vue ou au chant, ainsi qu’être capable de classer l’entomofaune selon la méthode qui sera sélectionnée. Il est difficile d’imaginer un néophyte naturaliste apprendre à reconnaitre les amphibiens ET l’entomofaune avant le début du terrain. Il est donc demandé à ce que le candidat retenu soit à l’aise avec au moins l’un de ces taxons. Si le caractère appliqué de ce doctorat peut en séduire plus d’un, il est important de rappeler qu’une thèse reste une épreuve académique pendant laquelle il est attendu une production scientifique sous forme d’articles scientifiques puis d’un mémoire de thèse. Le candidat devra donc être à l’aise dans la rédaction en anglais et être rigoureux dans son approche scientifique. Enfin, des compétences en statistiques ne sont pas particulièrement recherchées ( ) car le candidat recevra une formation soignée en la matière. Cependant, le candidat devra avoir un certain goût pour la matière car les statistiques font partie de la vie d’un doctorant, au même titre que le terrain.
La réponse ne sera probablement pas simple car chaque bassin est unique dans sa conception, dans le paysage adjacent et en terme de composition physico-chimique de l’eau. Il faudra donc quantifier différents paramètres, dont les taux polluants pour pouvoir établir l’effet de chaque paramètre.
Deux taxons sont ciblés : les amphibiens (notamment le crapaud vert, Bufotes viridis, qui servira d’espèce modèle pour les analyses les plus techniques) et l’entomofaune des milieux humides.
Travail attendu.
Le travail de recherche est actuellement divisé en quatre parties :
Caractérisation de l’utilisation des bassins d’orage par les amphibiens et l’entomofaune sur les différents réseaux (RD, RN, autoroutes) : reconnaissance à vue, au chant, captures. Beaucoup de terrain, surtout la nuit ;
Analyse des caractéristiques physiques, physiologiques et traits d’histoire de vie d’une communauté de crapauds verts au regard des différents paramètres des bassins étudiés (dont taux de polluants) ;
Comment améliorer les bassins en tant qu’habitats : analyses statistiques en fonction des données recueillies sur le terrain ;
Comment cloisonner efficacement les bassins, en tant que puits écologiques : test de mesures de cloisonnement en conditions contrôlées.
Il est attendu à ce que l’étudiant retenu participe à l’élaboration des protocoles, en fonction de ses connaissances et de l’analyse bibliographique qu’il aura à fournir dès le début de la thèse. Il aura également à charge l’intégralité des missions de la thèse : gestion du matériel, du calendrier, logistique terrain, manips sur le terrain, au labo, management des stagiaires, analyses, rédaction… Il devra aussi travailler de concert avec les gestionnaires de voirie afin d’élaborer des recommandations ayant un sens et qui puissent être mises en pratique.
Profil recherché
Une large partie de ce doctorat s’effectue sur le terrain, bottes aux pieds, frontale sur la tête, sandwich dans le sac. Nous recherchons donc quelqu’un de fiable sur le terrain, aimant la nature, peu dérangé par le travail de nuit et autonome, qui sait se débrouiller en cas d’incident sur le terrain (piles mortes, voiture en panne, morsure par un narval des marais…). Le premier jour de terrain, le candidat devra être capable de reconnaitre l’herpetofaune à vue ou au chant, ainsi qu’être capable de classer l’entomofaune selon la méthode qui sera sélectionnée. Il est difficile d’imaginer un néophyte naturaliste apprendre à reconnaitre les amphibiens ET l’entomofaune avant le début du terrain. Il est donc demandé à ce que le candidat retenu soit à l’aise avec au moins l’un de ces taxons. Si le caractère appliqué de ce doctorat peut en séduire plus d’un, il est important de rappeler qu’une thèse reste une épreuve académique pendant laquelle il est attendu une production scientifique sous forme d’articles scientifiques puis d’un mémoire de thèse. Le candidat devra donc être à l’aise dans la rédaction en anglais et être rigoureux dans son approche scientifique. Enfin, des compétences en statistiques ne sont pas particulièrement recherchées ( ) car le candidat recevra une formation soignée en la matière. Cependant, le candidat devra avoir un certain goût pour la matière car les statistiques font partie de la vie d’un doctorant, au même titre que le terrain.