Structure d’accueil
Le(a) stagiaire sera accueilli(e) au sein de l’unité de recherche IMBE 237, implantée au centre IRD de Nouméa, Nouvelle-Calédonie et spécialisée dans le domaine des espèces animales invasives et la biologie de la conservation des milieux insulaires du Pacifique Sud.
Responsable : Eric Vidal (eric.vidal@ird.fr)
Voir : http://www.imbe.fr
http://nouvelle-caledonie.ird.fr/
Contexte du stage
Le stage proposé s’inscrit au sein d’un programme expérimental de contrôle des prédateurs introduits (chats et rats) en forêt dense humide (Mont Panié, Nouvelle Calédonie) ; le projet REFCOR (Réponse des Ecosystèmes Forestiers au Contrôle des prédateurs introduits) et sera rattaché à une thèse portant sur la « Caractérisation des interactions entre les rongeurs introduits et la biodiversité des forêts tropicales humides ».
La compréhension des interactions (prédation, compétition…) entre les rats introduits et la biodiversité native est indispensable à l’évaluation de ce programme et passe notamment par l’étude du régime alimentaire des rats. Dans les forêts humide d’altitude de Nouvelle Calédonie, deux espèces de rats, Rattus rattus et Rattus exulans sont présentes. En milieu forestier, bien qu’ils se nourrissent aussi d’invertébrés et de petits vertébrés (e.g. lézards, œufs d’oiseaux), les rats basent majoritairement leur alimentation sur la consommation de plantes (fruits, graines, plantules etc.). De part ce régime, les rats pourraient non seulement influencer le recrutement d’espèces végétales mais pourraient aussi rentrer en compétition avec des oiseaux frugivores notamment le Notou (Ducula goliath) et les roussettes.
Missions du stagiaire
Le principal objectif du stagiaire sera de préciser les interactions entre les rats, les plantes et les vertébrés frugivores présents au sein des forêts humides de Nouvelle-Calédonie.
Différentes méthodes d’analyses en laboratoire seront utilisées :
- Participation à l’étude du régime alimentaire des rats via l’analyse de contenus stomacaux et de fèces de rats
- Tests de « cafétéria » : alimentation contrôlée des rats en élevage, roussettes et notous ; récupération d’empreintes de dents et de fèces ; réalisation d’une collection de référence d’empreintes et d’items alimentaires après digestion.
- Etude de la consommation des fruits au sol ou dans les arbres par mise en place d’expérimentations et déploiement d’une série de pièges-photos automatisés.
Ce stade est intégré au sein d’un programme de thèse de doctorat (doctorante en seconde année). Une partie de cette étude et particulièrement la comparaison avec les vertébrés frugivores indigènes sera conduite en collaboration avec l’IAC (Institut Agronomique Calédonien). L’ensemble du projet REFCOR est réalisé en collaboration avec une association locale de gestion environnementale et avec le service environnement de la Province Nord.
Le stagiaire participera également à une/plusieurs missions de terrain en mai-juin-juillet 2014. Sur le terrain, le stagiaire devra participer aux suivis de différentes composantes de la biodiversité (vertébrés, invertébrés, flore), du fonctionnement des écosystèmes forestiers et des caractéristiques des populations d’espèces invasives (rongeurs, chats).
Profil recherché
- Niveau Master 2 Pro en écologie et conservation de la biodiversité avec de bonnes connaissances des techniques d’inventaire de la biodiversité, connaissances et intérêt naturaliste.
- Travail de laboratoire principalement. Patience et rigueur indispensable !
- Travail de terrain « en immersion » ; expérience en milieu isolé si possible. Accès par hélicoptère, logement en tente, douche dans la rivière. Les missions (plusieurs semaines d’affilée) seront réalisées avec 2-3 autres personnes de l’équipe, ainsi qu’avec des guides et collaborateurs locaux. Excellente condition physique absolument indispensable.
- Expérience des milieux tropicaux souhaitée, mais pas indispensable.
- Expérience en manipulation d’animaux et de laboratoire souhaitées, mais pas indispensables.
- Aptitude au travail en équipe et à la vie en collectivité, autonomie, capacité d’adaptation, rigueur & organisation et bonne humeur indispensables.
Conditions du stage
Stage à pourvoir idéalement à partir de février 2014
Durée souhaitée : idéalement 6 à 7 mois.
Stage indemnisé 436,05 euros/mois (+ 40 euros de « per-diem » par journée de terrain)
Billet d’avion depuis la métropole pris en charge par le laboratoire (passeport valable 6 mois après la fin du stage indispensable).
Le logement sur Nouméa n’est pas pris en charge.
Stage basé à l’IRD Nouméa pour le laboratoire. Terrain en Province Nord.
Candidature
Un curriculum vitae détaillé, une lettre de motivation et toutes références utiles (format pdf ; groupés en un seul fichier svp) sont à envoyer au plus tard le 01 janvier 2014, par voie électronique uniquement, à Eric Vidal (eric.vidal@ird.fr) ET Quiterie Duron (quiterie.duron@ird.fr)