vendredi 9 novembre 2018

Projet de Master 2


Titre: Prédation par les corvidés dans les agrosystèmes céréaliers : un enjeu pour la conservation du petit gibier
Mots Clés : Corneille noire, corbeau freux, pie bavarde, biologie et écologie des populations, prédation, déprédation, agriculture, gibier, perdrix

Direction :
Directeurs : Olivier Pays (UMR 6554 CNRS - LETG-Angers) & Vincent Bretagnolle (CEBC-CNRS, Chizé) ; Co-Encadrant : Mathieu Sarasa (BEOPS, Toulouse)

Problématique et questions de recherche
La prédation peut être l’un des facteurs majeurs de limitation des populations proies. Plusieurs études ont par exemple montré que dans les paysages agricoles l’abondance des corvidés pouvaient être une des causes du déclin de plusieurs espèces d’oiseaux proies. En dépit de ces nombreux travaux, l’impact réel de ces prédateurs sur la dynamique des populations d’oiseaux proies dans ces paysages reste très débattu et d’autres facteurs prépondérants (ressources alimentaires, pesticides,…) sont aussi mis en avant pour expliquer le déclin observé chez ces espèces.
La limitation/régulation des populations de corvidés sont souvent préconisées pour réduire l’abondance des populations, préconisation aussi motivée par l’implication des corvidés dans des dégâts importants sur certaines cultures. Toutefois l’efficacité des modes de limitation proposés restent très discutée. Des travaux ont montré que (1) les programmes de régulation des prédateurs sur un territoire ne permettent pas nécessairement le maintien ou le retour des populations proies attendues et (2) dans les paysages agricoles, l’intensité de la prédation sur les populations proies semblent aussi dépendre de la structure du paysage et des pratiques. Ainsi, la question principale qui se pose actuellement à de nombreux gestionnaires de la faune sauvage est : Comment peut-on limiter l’effet de la prédation par les corvidés sur des territoires d’intérêts cynégétiques où la population de corvidés a augmenté durant ces dernières décennies sans, pour autant, perturber d’autres relations fonctionnelles nécessaires dans l’écosystème ?
L’étude proposée s’inscrit dans la continuité d’un programme qui a débuté en 2017. Un protocole expérimental à partir de nids artificiels a été élaboré afin de tester comment la hauteur de végétation et la distance à la haie affectait le taux de prédation des nids artificiels. Si ces résultats préliminaires ont permis de standardiser un protocole et mettre en lumière certaines tendances, les mécanismes sous-tendant la dynamique spatio-temporelle de la prédation restent à explorer.

Le projet de Master aura pour objectifs :
(1)   D’approfondir l’étude bibliographique sur l’identification des structures paysagères qui permettent de réduire l’impact de la prédation sur les espèces proies nichant au sol
(2)   De réaliser l’expérimentation 2018 et la collecte des données
(3)   De tester l’effet de variables paysagères et de la densité de corvidés sur les taux de prédation des nids artificiels.

Profil du candidat
Compétences et expériences antérieures en Ecologie et en travail de terrain, expérience en ornithologie est un plus
Travail en équipe, mais en même temps gout pour le travail en solitaire
Très bon contact relationnel
SIG (Argis ou QGIS), analyses de données (R…)

Conditions d’accueil
Tout le travail de terrain s’effectue sur la Zone Atelier Plaine & Val de Sèvre (http://www.za.plainevalsevre.cnrs.fr/)
Logement facile à trouver dans les environs, restauration sur place au laboratoire de Chizé (http://www.cebc.cnrs.fr/)

Envoyer lettre de motivation et CV au plus vite (sélection du candidat au fil de l’eau) détaillé à
Olivier Pays (olivier.pays@univ-angers.fr), Vincent Bretagnolle (breta@cebc.cnrs.fr), Mathieu Sarasa (contact@beops.fr)