Sujet: Espèces florales invasives et pollinisateurs : sensorialité et apprentissage
RENSEIGNEMENTS SUR L’EQUIPE D'ACCUEIL
Intitulé: Experience Dependent Plasticity in Insects (EXPLAIN)
Responsable(s) : Martin Giurfa & JM Devaud
Laboratoire :
Centre de Recherches sur la Cognition Animale (CRCA)
UMR 5169 CNRS/Université Paul Sabatier
Centre de Recherches sur la Cognition Animale (CRCA)
UMR 5169 CNRS/Université Paul Sabatier
Site web : http://cognition.ups-tlse.fr/
RESPONSABLES DU STAGE:
Martin Giurfa
0561556733
Sylvie Guillerme (Laboratoire GEODE, coordinatrice du projet EI2P)
0603947504
CONTEXTE DU STAGE
Ce
stage intervient dans le cadre du projet EI2P « Espèces invasives et
pollinisateurs, entre contraintes et potentiels », financé par la Région
Occitanie. Les invasions biologiques et le déclin des populations
d'abeilles sont deux phénomènes qui représentent des défis majeurs car
ils ont un impact négatif sur les activités économiques et agricoles et
contribuent à la vulnérabilité des populations humaines. Au-delà du
discours prônant une éradication irréaliste et sans nuances, ce projet
explore la complexité des questions liées à la perception, à la
dynamique spatiale, à la gestion et à l'utilisation potentielle des
espèces exotiques envahissantes dans un contexte d'acteurs multiples aux
intérêts divergents, grâce à une approche interdisciplinaire associant
sciences humaines, sciences spatiales et sciences naturelles. Ce projet
vise à contribuer à une meilleure compréhension des impacts des espèces
envahissantes sur les systèmes de production, de leurs conséquences
possibles sur les services écosystémiques, de leurs potentiels -
notamment pour l'apiculture - et de leur prise en compte dans les
représentations des acteurs par une approche holistique. Ce stage
s’inscrit dans le volet « éthologie » du projet,
qui s’attache en particulier à mettre en évidence la façon dont les
abeilles perçoivent certaines espèces exotiques envahissantes dans les
Pyrénées.
RENSEIGNEMENTS SUR LE SUJET
Objectif :
Analyser
si les espèces florales invasives présentent des traits sensoriels
particuliers qui leur confèrent un avantage dans un contexte de
détection et butinage par les pollinisateurs, en particulier par
l’abeille domestique Apis mellifera.
Description :
Nous nous focaliserons sur deux espèces florales invasives paradigmatiques, Reynouatria japonica (renouée du Japon) et Impatiens glandulifera (balsamine de l’Himalaya) et sur un pollinisateur majoritaire et généraliste, l’abeille domestique Apis mellifera.
La connaissance approfondie des systèmes sensoriels et du traitement de
ces signaux par les circuits cérébraux de l’abeille permet de
comprendre et de caractériser la saillance perceptuelle des signaux
floraux pour les abeilles. Ainsi, nous serons en mesure de comprendre
comment les espèces invasives sont perçues par les abeilles et si elles
présentent des avantages sensoriels par rapport aux espèces locales qui
les entourent.
Dans un premier temps, nous effectuerons sur le terrain des mesures florales afin
de déterminer les spectres de réflection spectrale des espèces citées
ci-dessus et des espèces locales adjacentes. Nous essaierons aussi
d’obtenir des échantillons des fragrances florales des espèces invasives
afin de déterminer par la suite si les odeurs impliquées sont
particulièrement bien apprises par les abeilles. Finalement, au niveau
gustatif, nous analyserons les caractéristiques du nectar présent dans
les fleurs afin de le comparer à celui des fleurs locales.
Dans un deuxième temps, nous réaliserons des expériences d’apprentissage dans le laboratoire afin
de déterminer si les abeilles préfèrent et/ou apprennent de façon
avantageuse les informations sensorielles (en particulier les odeurs)
des espèces invasives.
A
la fin, nous serons donc en mesure de 1) caractériser la sensorialité
de deux espèces invasives paradigmatiques sur différents domaines
perceptuels des abeilles, et 2) déterminer leur efficacité dans des
expériences d’apprentissage et mémorisation, capacités qui sont à la
base des activités de butinage de ces insectes.
Profil requis :
Bac +5, compétences en environnement et/ou éthologie.
Qualités :
motivation et rigueur, sachant travailler en équipe, aimant les
contacts et l’interdisciplinarité, bonnes capacités rédactionnelles et
organisationnelles.
Date du stage : Ce stage, d’une durée de 5 mois, sera réalisé entre mai et septembre 2020 (dates ajustables).
Indemnités : le/la stagiaire sera indemnisé(e) sur la base de la législation en vigueur + prise en charge des frais de déplacement
Lieu : Toulouse, et terrain dans les Pyrénées
Référence bibliographique éventuelle :
Giurfa, M. 2007 Behavioral and neural analysis of associative learning in the honeybee: a taste from the magic well. J Comp Physiol A 193, 801-824. (doi:10.1007/s00359-007-0235-9).
Merci d'adresser votre candidature (CV et lettre de motivation) à Martin Giurfa martin.giurfa@univ-tlse3.fr) et Sylvie Guillerme (sylvie.guillerme@univ-tlse2.fr) AU PLUS TARD LE 28 février 2020.