lundi 25 mars 2019

Thèse : Pollution sonore et invasions biologiques : réponses multi-échelles des communautés aquatiques aux stress multiples

Type de financement
Campagne de recrutement 2019 de l’école doctorale 488 SIS (Science, Ingénierie, Santé) de l’Université de Lyon / Saint-Etienne dans le cadre de sa (http://edsis.universite-lyon.fr/). La procédure est indiquée plus bas.
Structure d’accueil
L’étudiant·e intègrera l’équipe de neuro-éthologie sensorielle (ENES) de l’UMR CNRS 9197 Neuro-PSI basée à Saint-Etienne (http://sensoryneuroetholo.wixsite.com/enes).
Encadrement
Nicolas Mathevon (mathevon@univ-st-etienne.fr)
Vincent Médoc (vincent.medoc@univ-st-etienne.fr)
Descriptif
Avec l’essor du commerce fluvial et des loisirs nautiques, les écosystèmes aquatiques sont soumis à un nouveau stress environnemental : la pollution sonore. Si les réponses individuelles au stress acoustique commencent à être bien documentées, les conséquences à l’échelle des communautés demeurent inconnues. Par exemple, on ne sait pas si les changements observés dans la mobilité, l’alimentation ou encore da distribution spatiotemporelle des individus se traduisent par une altération du fonctionnement des écosystèmes. 
L’objectif général du projet est d’utiliser des concepts et approches issus de l’écologie des communautés et de la théorie des réseaux trophiques pour comprendre les conséquences écologiques des sons anthropogéniques sur les communautés aquatiques d’eau douce, où des espèces sans passé évolutif commun sont amenées à coexister. En effet, du fait de leur grande connectivité, les écosystèmes aquatiques sont particulièrement vulnérables aux invasions biologiques, l’une des causes majeures d’érosion de la biodiversité. Intégrer la problématique des espèces invasives est donc important pour comprendre la réponse globale des communautés au stress acoustique. Nous utiliserons une démarche expérimentale multiéchelles allant du microcosme aux mésocosmes ex situ (station biologique) et in situ (lacs alpins). Par exemple, à l’échelle d’un module communautaire à deux espèces, nous testerons l’hypothèse selon laquelle les espèces invasives seraient plus tolérantes au stress acoustique, ce qui renforcerait leur compétitivité face aux espèces natives. A l’échelle de communautés complexes, nous utiliserons le concept de cascade trophique pour détecter les effets indirects du bruit sur le contrôle de la productivité primaire. Ces approches expérimentales seront complétées par du monitoring passif afin de caractériser le paysage sonore de systèmes naturels soumis aux activités humaines.
Collaborations envisagées ou possibles
- Windsor University (Ontario)
- Lisboa University (Portugal)
- UMR CARRTEL (Thonon-les-Bains)
- LabEx CeLya
- CEREEP Ecotron Ile-de-France (Seine et Marne)
- Université de Lorraine (Metz)
Profil recherché
Si une expérience en bio/éco-acoustique sera appréciée sans être obligatoire, le·la candidat·e devra avoir une bonne maîtrise des statistiques (tests usuels, modèles linéaires généralisés) et de la programmation sous R. Un solide bagage théorique en écologie des communautés et en théorie des réseaux (lien structure – stabilité) sera demandé. Le projet de thèse mobilisera également des compétences en écologie comportementale et en test d’hypothèse. Il·elle devra être sensible à la problématique des invasions biologiques et avoir goût pour l’expérimentation ex situ et in situ en milieu aquatique. Le sujet s’adresse principalement aux étudiant·e·s issu·e·s de masters d’écologie et/ou d’éthologie. En plus d’un très bon niveau académique, nous rechercherons quelqu’un de rigoureux, persévérant et autonome, sachant faire preuve d’initiative et appréciant le travail en équipe.
Procédure de recrutement
Etape 1 :
Envoyer à Vincent Médoc (vincent.medoc@univ-st-etienne.fr) et Nicolas Mathevon (mathevon@univ-st-etienne) un dossier de candidature comprenant :
- un CV détaillant le parcours académique et l’expérience en recherche
- les résultats académiques avec les classements depuis la Licence 3
- une lettre de motivation expliquant, entre autres, le projet professionnel
- éventuellement des lettres de soutien des précédents encadrants
Date limite de candidature : 26 avril 16h00
Etape 2 :
Du 02 au 10 mai, entretien avec l’équipe encadrante des candidat·e·s retenu·e·s suite à l’examen des dossiers (déplacement pris en charge ou visioconférence).
Etape 3 :
Du 20 au 24 mai, les deux candidat·e·s retenu·e·s suite aux entretiens seront auditionné·e·s par l’école doctorale SIS.