Proposition de stage de Master 2 orienté « Recherche »
Transdisciplinaire Écologie, Éthologie et Sociologie
Transdisciplinaire Écologie, Éthologie et Sociologie
L’animal sauvage en ville : processus relationnels humains-non humains en milieu urbain
Équipe d’accueil et lieu du stage
Équipe Adaptations des Animaux et Gestions Environnementales (ADAGE)
Département Écologie, Physiologie, Éthologie (DEPE)
Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC)
UMR7178 CNRS/Université de Strasbourg
23, rue Becquerel – 67087 Strasbourg
Voir le site : www.iphc.cnrs.fr/ADAGE
Encadrants
Jean-Yves Georges (DR CNRS)
Marie Pelé (ATER Université de Strasbourg)
Jean-Yves Georges (DR CNRS)
Marie Pelé (ATER Université de Strasbourg)
Contexte de l’étude
En 2050, 75% de l’humanité vivra en ville, où la déconnection de l’Homme avec la Nature est déjà engagée. Pendant très longtemps, la ville a été considérée comme un espace de "nonnature" et ce n'est qu'à la moitié du XXe siècle que la nature a lentement réinvesti l'espace urbain notamment par la mise en place de parcs publics et l'implantation d'arbres le long des voies. Depuis, les services rendus par la nature à la ville ont été identifiés et fixés par les écologues urbains: entre autre, abaissement de la température ambiante, abaissement du CO2 atmosphérique, bien-être des habitants (Clergeau & Machon, 2014). Mais les transformations et les prises de décision pour la ville de demain semblent impossibles sans que les habitants eux-mêmes prennent conscience et comprennent l'importance des rôles joués par la biodiversité (végétale et animale) dans l'espace urbain. Cela soulève la question de « quelle nature en ville demain ? », qui peut se décliner à l’interface entre des sciences humaines et sociales, de l’environnement et de la biologie. L'anthropologie multispécifique qui s'intéresse à la complexité des relations entre humains et non humains (Kirksey & Helmreich, 2010) est une approche qui peut apporter des éléments de réponse.
En 2050, 75% de l’humanité vivra en ville, où la déconnection de l’Homme avec la Nature est déjà engagée. Pendant très longtemps, la ville a été considérée comme un espace de "nonnature" et ce n'est qu'à la moitié du XXe siècle que la nature a lentement réinvesti l'espace urbain notamment par la mise en place de parcs publics et l'implantation d'arbres le long des voies. Depuis, les services rendus par la nature à la ville ont été identifiés et fixés par les écologues urbains: entre autre, abaissement de la température ambiante, abaissement du CO2 atmosphérique, bien-être des habitants (Clergeau & Machon, 2014). Mais les transformations et les prises de décision pour la ville de demain semblent impossibles sans que les habitants eux-mêmes prennent conscience et comprennent l'importance des rôles joués par la biodiversité (végétale et animale) dans l'espace urbain. Cela soulève la question de « quelle nature en ville demain ? », qui peut se décliner à l’interface entre des sciences humaines et sociales, de l’environnement et de la biologie. L'anthropologie multispécifique qui s'intéresse à la complexité des relations entre humains et non humains (Kirksey & Helmreich, 2010) est une approche qui peut apporter des éléments de réponse.
Missions de l’étudiant.e en stage
Le stage sera mené dans le cadre du programme émergent WILDSTROS. Il aura pour but d’étudier les processus des relations humains-non humains en ville sur la question de l’animal sauvage en ville, afin d’évaluer la pertinence et la faisabilité d’une reconnexion du citadin avec le sauvage. Une première étape consistera en une recherche bibliographique sur les notions de connaissances, représentations, perceptions, interactions et fonctions de l'animal sauvage en ville par les citadins. Cet état de l'art se fera à un niveau international et permettra de comparer les résultats obtenus sur différents sites (pays, culture) et différentes échelles (nombre d'habitants, type et degré d’urbanisme).
Une seconde étape consistera dans le traitement et l'analyse de données recueillies par nos soins en 2019 sur ces mêmes notions par le biais d'entretiens semi-directifs et d'un questionnaire sociologique en ligne auprès des habitants de l'Eurométropole de Strasbourg (EMS : 500 000 habitants sur 33 communes). En parallèle, l'étudiant.e se verra confier la tâche d'élargir l'étude à un niveau transfrontalier et international en visant les villes proches de Kehl (Allemagne) et Bâle (Suisse). Il s'agira ici d'élargir notre projet à un territoire tripartite à différentes politiques de gestion de la biodiversité (sensibilisation, éducation, transmission des connaissances, législation).
L'hypothèse de recherche soutenue ici est qu'une meilleure connaissance de l'animal sauvage en ville pourrait permettre au citadin d'avoir une représentation et une perception qui le conduiront à adopter des comportements favorables envers les espèces sauvages considérées. Alternativement, une méconnaissance de l'animal sauvage en ville pourrait conduire le citadin à réagir de manière défavorable de par une représentation et une perception a priori. On peut s’attendre à ce que l'animal sauvage en ville ne soit pas identifié comme seul et unique mais que des groupes et des espèces d'animaux sauvages émergent.
Le stage sera mené dans le cadre du programme émergent WILDSTROS. Il aura pour but d’étudier les processus des relations humains-non humains en ville sur la question de l’animal sauvage en ville, afin d’évaluer la pertinence et la faisabilité d’une reconnexion du citadin avec le sauvage. Une première étape consistera en une recherche bibliographique sur les notions de connaissances, représentations, perceptions, interactions et fonctions de l'animal sauvage en ville par les citadins. Cet état de l'art se fera à un niveau international et permettra de comparer les résultats obtenus sur différents sites (pays, culture) et différentes échelles (nombre d'habitants, type et degré d’urbanisme).
Une seconde étape consistera dans le traitement et l'analyse de données recueillies par nos soins en 2019 sur ces mêmes notions par le biais d'entretiens semi-directifs et d'un questionnaire sociologique en ligne auprès des habitants de l'Eurométropole de Strasbourg (EMS : 500 000 habitants sur 33 communes). En parallèle, l'étudiant.e se verra confier la tâche d'élargir l'étude à un niveau transfrontalier et international en visant les villes proches de Kehl (Allemagne) et Bâle (Suisse). Il s'agira ici d'élargir notre projet à un territoire tripartite à différentes politiques de gestion de la biodiversité (sensibilisation, éducation, transmission des connaissances, législation).
L'hypothèse de recherche soutenue ici est qu'une meilleure connaissance de l'animal sauvage en ville pourrait permettre au citadin d'avoir une représentation et une perception qui le conduiront à adopter des comportements favorables envers les espèces sauvages considérées. Alternativement, une méconnaissance de l'animal sauvage en ville pourrait conduire le citadin à réagir de manière défavorable de par une représentation et une perception a priori. On peut s’attendre à ce que l'animal sauvage en ville ne soit pas identifié comme seul et unique mais que des groupes et des espèces d'animaux sauvages émergent.
Qualités requises
Avoir des bases solides en écologie, éthologie humaine et/ou sociologie ; maîtriser les méthodes d’échantillonnage ; maîtriser les outils d’analyses statistiques ; capacités à communiquer à l’écrit et l’oral ; avoir un bon sens de l’observation et un bon contact avec le public ; être rigoureux, patient et curieux. La maitrise de l’allemand serait un plus.
Gratifications
Le stage est gratifié (577,5€ par mois), grâce à l’obtention d’un financement de la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB).
Début et durée de stage
Janvier 2020 à juin 2020 (6 mois)
Modalités de candidature
Un CV détaillé ainsi qu’une lettre de motivation sont à envoyer aux deux porteurs de projet :
Jean-Yves Georges (jean-yves.georges@iphc.cnrs.fr) et Marie Pelé (marie.pele@iphc.cnrs.fr)