vendredi 30 août 2019

Relations Citadins humains et non humains - Stage de M2 à Strasbourg

Proposition de stage de Master 2 orienté « Recherche »
Transdisciplinaire Écologie, Éthologie et Sociologie

L’animal sauvage en ville : processus relationnels humains-non humains en milieu urbain
Équipe d’accueil et lieu du stage
Équipe Adaptations des Animaux et Gestions Environnementales (ADAGE)
Département Écologie, Physiologie, Éthologie (DEPE)
Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC)
UMR7178 CNRS/Université de Strasbourg
23, rue Becquerel – 67087 Strasbourg
Voir le site : www.iphc.cnrs.fr/ADAGE
 
Encadrants
Jean-Yves Georges (DR CNRS)
Marie Pelé (ATER Université de Strasbourg)
 
Contexte de l’étude
En 2050, 75% de l’humanité vivra en ville, où la déconnection de l’Homme avec la Nature est déjà engagée. Pendant très longtemps, la ville a été considérée comme un espace de "nonnature" et ce n'est qu'à la moitié du XXe siècle que la nature a lentement réinvesti l'espace urbain  notamment  par la  mise en place  de  parcs  publics et  l'implantation d'arbres le long des voies. Depuis, les services rendus par la nature à la ville ont été identifiés et fixés par les écologues urbains:  entre autre,  abaissement de la température ambiante, abaissement du CO2  atmosphérique,  bien-être  des  habitants  (Clergeau  &  Machon,  2014).  Mais  les transformations et les prises de décision pour  la ville de demain  semblent  impossibles  sans que les habitants eux-mêmes prennent conscience et comprennent l'importance des rôles joués par la biodiversité (végétale et animale) dans l'espace urbain. Cela soulève la question de « quelle nature en ville demain ? », qui peut se décliner à l’interface entre des sciences humaines et sociales, de l’environnement et de la biologie. L'anthropologie multispécifique qui  s'intéresse  à  la  complexité  des  relations  entre  humains  et  non  humains  (Kirksey  & Helmreich, 2010) est une approche qui peut apporter des éléments de réponse.

Missions de l’étudiant.e en stage
Le  stage  sera  mené  dans  le  cadre  du  programme  émergent  WILDSTROS.  Il  aura  pour  but d’étudier  les  processus  des  relations  humains-non  humains  en  ville  sur  la  question  de l’animal  sauvage en ville, afin  d’évaluer la  pertinence et la  faisabilité  d’une reconnexion du citadin  avec  le  sauvage.  Une  première  étape  consistera  en  une  recherche  bibliographique sur les notions de connaissances, représentations, perceptions, interactions et fonctions de l'animal sauvage en ville par les citadins. Cet état de  l'art se fera à un niveau international et permettra  de  comparer  les  résultats  obtenus  sur  différents  sites  (pays,  culture)  et différentes échelles (nombre d'habitants, type et degré d’urbanisme).
Une seconde étape consistera dans le traitement et l'analyse de données recueillies par nos soins  en  2019  sur  ces  mêmes  notions  par  le  biais  d'entretiens  semi-directifs  et  d'un questionnaire sociologique en ligne auprès des habitants de l'Eurométropole de Strasbourg (EMS  :  500  000  habitants  sur  33  communes).  En  parallèle,  l'étudiant.e  se  verra  confier  la tâche d'élargir l'étude à un niveau transfrontalier et international en visant les villes proches de  Kehl  (Allemagne)  et  Bâle  (Suisse).  Il  s'agira  ici  d'élargir  notre  projet  à  un  territoire tripartite  à  différentes  politiques  de  gestion  de  la  biodiversité  (sensibilisation,  éducation, transmission des connaissances, législation).
L'hypothèse  de  recherche  soutenue  ici  est  qu'une  meilleure  connaissance  de  l'animal sauvage en ville  pourrait  permettre  au citadin d'avoir une représentation  et une perception qui  le  conduiront  à  adopter  des  comportements  favorables  envers  les  espèces  sauvages considérées.  Alternativement,  une  méconnaissance  de  l'animal  sauvage  en  ville  pourrait conduire  le  citadin  à  réagir  de  manière  défavorable  de  par  une  représentation  et  une perception a priori. On peut s’attendre à ce que l'animal sauvage en ville ne soit pas identifié comme seul et unique mais que des groupes et des espèces d'animaux sauvages émergent.

Qualités requises
Avoir  des  bases  solides  en  écologie,  éthologie  humaine  et/ou  sociologie ;  maîtriser  les méthodes  d’échantillonnage ;  maîtriser  les  outils  d’analyses  statistiques ;  capacités  à communiquer à l’écrit et l’oral ; avoir un bon sens de l’observation et un bon contact avec le public ; être rigoureux, patient et curieux. La maitrise de l’allemand serait un plus. 

Gratifications
Le stage est gratifié (577,5€ par mois), grâce à l’obtention d’un financement de la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB).

Début et durée de stage
Janvier 2020 à juin 2020 (6 mois)

Modalités de candidature
Un CV détaillé ainsi qu’une lettre de motivation sont à envoyer aux deux porteurs de projet :
Jean-Yves Georges (jean-yves.georges@iphc.cnrs.fr) et Marie Pelé (marie.pele@iphc.cnrs.fr)