lundi 28 octobre 2019

Offre de stage de 6 mois en M1 ou M2, début : fin février/début mars

Migration estuarienne des civelles d’anguille européenne : relation entre comportement et rythmicité de l’expression de gènes impliqués dans le métabolisme énergétique

UMR INRA/Univ. Pau ECOBIOP : Valérie Bolliet (valerie.bolliet@univ-pau.fr)
UMR INRA/Univ. Pau Numea : Iban Seiliez (iban.seiliez@inra.fr

Contexte et objectifs
Depuis plus de 30 ans, la population d'anguille européenne (Anguilla anguilla) enregistre un déclin et en 2007, l'espèce a été classée à l'annexe II de la CITES. Au niveau des côtes européennes, les civelles d’anguille remontent les estuaires pour rejoindre les zones de croissance en eau douce, bien que plusieurs études démontrent que certains individus s’installent en estuaire, voire en mer. Le déterminisme des différents patrons de migration n’est toujours pas élucidé et l’enjeu est de taille puisqu’ il est généralement admis que les anguilles migrant en amont tendent à donner des femelles alors que la proportion de mâles est plus importante en aval. Pour remonter les estuaires, les civelles doivent synchroniser leur comportement de nage sur la photopériode (alternance jour et nuit) et la marée (utilisation du courant de marée montante). Cette synchronisation se fait grâce à des horloges biologiques circadienne et circatidale dont les mécanismes sont encore peu connus. Par ailleurs, les civelles ne s’alimentent pas durant la migration et leurs réserves énergétiques, ainsi que leur capacité à les mobiliser, sont autant de pistes envisagées pour comprendre leur divergence de comportement.

La principale question de ce stage est de mettre en évidence la rythmicité de l’expression des gènes impliqués dans le métabolisme énergétique et en particulier dans l’activité autophagique permettant de mobiliser l’énergie chez la civelle. Il s’agira également de déterminer si l’expression de cette rythmicité varie en fonction des différents comportements de migration observés dans nos installations expérimentales.

Travail confié à l'étudiant-e La personne recrutée contribuera aux expérimentations permettant de synchroniser les civelles à la photopériode et à l’alternance des marées. Elle sera ensuite en charge d’effectuer les analyses de biologie moléculaire pour déterminer la rythmicité de l’expression de gènes impliqués dans le métabolisme énergétique. Il s’agira enfin d’analyser statistiquement les données et de les analyser dans un contexte écologique.

Conditions de travail et qualités requises

La personne recrutée devra être minutieuse, rigoureuse et appliquée pour les différentes analyses (une expérience en analyse moléculaire sera considérée comme un atout), avoir un bon niveau en analyses statistiques et savoir travailler en équipe (autres étudiants, encadrants, personnel technique). Le niveau d'Anglais doit être suffisant pour maitriser la bibliographie sur le sujet.

Le stage sera localisé sur l'aquapôle INRA de Saint Pée sur Nivelle (64310). Restauration collective sur place.
Pas d'hébergement dédié aux stagiaires. Indemnité de stage légale : 577.50€/mois.