Modulation de l’apprentissage visuel par le neuropeptide sNPF chez Apis mellifera.
Contexte : La plupart des comportements peuvent être modulés par l’action de composés biochimiques, tels que des neuropeptides. Par exemple, des études ont permis de démontrer chez les mammifères que la recherche et la prise de nourriture peuvent être modulées par le neuropeptide Y (NPY). Ceci a conduit à l’identification de deux homologues indépendants du NPY chez l’abeille (Apis mellifera) : NPF et sNPF, dont seul le dernier possède un récepteur exprimé (sNPFr). En conditions expérimentales, il a été possible d’induire une satiété chez des abeilles affamées, à un niveau similaire à celui des abeilles nourries, en réduisant la transcription du sNPFr via l’utilisation d’un inhibiteur d’ARN (ARNi). À l'inverse, une application topique de sNPF est suffisante pour provoquer l’ingestion de nourriture chez des abeilles rassasiées, qui se comportent alors comme leurs comparses affamées.
Des travaux précédents ont également montré que l’application topique du sNPF sur des butineuses
nourries change leur réponse au sucre pur et aux odeurs, c’est-à-dire qu’elles ont une sensibilité gustative et olfactive plus élevée que des butineuses simplement nourries. Ces modulations sensorielles provoquées par le sNPF peuvent s’avérer pertinentes à étudier en expériences d’apprentissage où les abeilles sont motivées à apprendre via une récompense sucrée donnée par l’expérimentateur.
En effet, lorsque les abeilles sont motivées, elles peuvent faire preuve de capacités d’apprentissage impressionnantes, notamment au niveau visuel, dont elles s’avèrent être un modèle de choix en recherche. Par exemple, une abeille apprend très facilement, au bout quelques essais, qu’une couleur (le bleu par exemple) est récompensée par du sucre tandis qu’une autre (par exemple du vert) ne l’est pas.
L’objectif du stage est alors d’étudier l’influence du sNPF sur l’apprentissage visuel des abeilles dans
un labyrinthe de libre vol ou dans une arène de réalité virtuelle. Nous émettons l’hypothèse que le sNPF influencerait l’apprentissage visuel de l’abeille en rendant celle-ci plus affamée et donc plus motivée à apprendre la couleur synonyme de récompense. Selon cette hypothèse, une abeille topiquée avec du sNPF apprendrait à discriminer deux couleurs plus vite qu’une comparse non topiquée.
Durée : 2 mois (non gratifiés)
Lieu : Centre de Recherche sur la Cognition Animale – UMR 5169, Université Paul Sabatier, Toulouse
Encadrants : Louise Bestea, Gabriela de Brito Sanchez, Martin Giurfa
Contact : louise.bestea@univ-tlse3.fr
Contexte : La plupart des comportements peuvent être modulés par l’action de composés biochimiques, tels que des neuropeptides. Par exemple, des études ont permis de démontrer chez les mammifères que la recherche et la prise de nourriture peuvent être modulées par le neuropeptide Y (NPY). Ceci a conduit à l’identification de deux homologues indépendants du NPY chez l’abeille (Apis mellifera) : NPF et sNPF, dont seul le dernier possède un récepteur exprimé (sNPFr). En conditions expérimentales, il a été possible d’induire une satiété chez des abeilles affamées, à un niveau similaire à celui des abeilles nourries, en réduisant la transcription du sNPFr via l’utilisation d’un inhibiteur d’ARN (ARNi). À l'inverse, une application topique de sNPF est suffisante pour provoquer l’ingestion de nourriture chez des abeilles rassasiées, qui se comportent alors comme leurs comparses affamées.
Des travaux précédents ont également montré que l’application topique du sNPF sur des butineuses
nourries change leur réponse au sucre pur et aux odeurs, c’est-à-dire qu’elles ont une sensibilité gustative et olfactive plus élevée que des butineuses simplement nourries. Ces modulations sensorielles provoquées par le sNPF peuvent s’avérer pertinentes à étudier en expériences d’apprentissage où les abeilles sont motivées à apprendre via une récompense sucrée donnée par l’expérimentateur.
En effet, lorsque les abeilles sont motivées, elles peuvent faire preuve de capacités d’apprentissage impressionnantes, notamment au niveau visuel, dont elles s’avèrent être un modèle de choix en recherche. Par exemple, une abeille apprend très facilement, au bout quelques essais, qu’une couleur (le bleu par exemple) est récompensée par du sucre tandis qu’une autre (par exemple du vert) ne l’est pas.
L’objectif du stage est alors d’étudier l’influence du sNPF sur l’apprentissage visuel des abeilles dans
un labyrinthe de libre vol ou dans une arène de réalité virtuelle. Nous émettons l’hypothèse que le sNPF influencerait l’apprentissage visuel de l’abeille en rendant celle-ci plus affamée et donc plus motivée à apprendre la couleur synonyme de récompense. Selon cette hypothèse, une abeille topiquée avec du sNPF apprendrait à discriminer deux couleurs plus vite qu’une comparse non topiquée.
Durée : 2 mois (non gratifiés)
Lieu : Centre de Recherche sur la Cognition Animale – UMR 5169, Université Paul Sabatier, Toulouse
Encadrants : Louise Bestea, Gabriela de Brito Sanchez, Martin Giurfa
Contact : louise.bestea@univ-tlse3.fr