Impact des activités anthropiques sur le comportement et les traits d’histoires de vie d’une espèce patrimoniale, le busard cendré (Circus pygargus) en milieu rural
Direction de la thèse :
Karine Monceau, Maître de Conférences Université de La Rochelle, non-HDR
Isabelle Badenhausser, Ingénieur de Recherche INRA, HDR
Laboratoire d’accueil :
UMR 7372 Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (CEBC) – Equipe Agripop
UMR 7372 Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (CEBC) – Equipe Agripop
Financements en cours d’acquisition
En plus de sa réduction en superficie au cours des dernières décennies, l’espace rural a été considérablement transformé dans le même temps notamment à cause des changements de pratiques agricoles et de l’intensification de l’agriculture moderne [1]. Même si les pressions anthropiques sont reconnues comme une cause du déclin de nombreuses espèces aviaires, l’impact des changements de pratiques agricoles sur les comportements des espèces habitant les espaces ruraux a été peu abordé en comparaison des effets de l’urbanisation [2-5]. Bien que le comportement soit le pivot central pour bon nombre d’interactions que ce soit au sein même de l’individu (physiologie), au sein d’une même espèce dans une population (traits d’histoire de vie, interactions intraspécifiques) ou au sein d’une communauté (interactions interspécifiques), la plupart des études se sont intéressées à l’impact des pressions anthropiques sur les traits d’histoire de vie principalement [6-8].
Comprendre l’impact des pressions anthropiques sur le comportement et les stratégies biodémographiques des espèces en déclin revêt une importance capitale dans une optique de conservation. Ce projet de thèse vise précisément à comprendre le lien entre les perturbations anthropiques et différents traits comportementaux du busard cendré (Circus pygargus), une espèce d’intérêt patrimonial, inscrite à l’annexe I de la Directive Oiseaux de l’Union Européenne, afin de déterminer les conséquences en termes de traits d’histoires de vie, d’interactions entre individus et avec les autres espèces. Différents types de pressions anthropiques seront étudiés, comme la pression de dérangement, la distance aux infrastructures humaines, la pression pesticide, qui seront analysés grâce à des approches expérimentales en conditions réelles. Ces travaux de thèse permettront ainsi de mieux appréhender les interactions complexes liant pressions anthropiques et dynamique populationnelle chez le busard cendré et de les prendre en compte dans les stratégies de gestion [9].
Ce projet sera réalisé en travaillant sur un gradient de perturbations anthropiques en partant d’un milieu naturel pas ou peu perturbé jusqu’à un niveau élevé de perturbations en fonction de la répartition de l’espèce étudiée [8] et ce sur la Zone Atelier Plaine & Val de Sèvre (http://www.za.plainevalsevre.cnrs.fr), qui s’étend sur 450km2 au sud de Niort. Dans cette zone, les nids de busards cendrés sont localisés chaque année depuis 21 ans, monitorés et protégés permettant ainsi un suivi sur le long terme de la population. Par ailleurs, il existe déjà des données expérimentales [8], issues de précédentes études garantissant ainsi le bon déroulement des travaux de thèse.
Ce projet sera réalisé en travaillant sur un gradient de perturbations anthropiques en partant d’un milieu naturel pas ou peu perturbé jusqu’à un niveau élevé de perturbations en fonction de la répartition de l’espèce étudiée [8] et ce sur la Zone Atelier Plaine & Val de Sèvre (http://www.za.plainevalsevre.cnrs.fr), qui s’étend sur 450km2 au sud de Niort. Dans cette zone, les nids de busards cendrés sont localisés chaque année depuis 21 ans, monitorés et protégés permettant ainsi un suivi sur le long terme de la population. Par ailleurs, il existe déjà des données expérimentales [8], issues de précédentes études garantissant ainsi le bon déroulement des travaux de thèse.
Références :
[1] Donald, P.F., Green, R.E. & Heath, M.F. 2001. Proceedings of the Royal Society of London B, 268, 25-29.
[1] Donald, P.F., Green, R.E. & Heath, M.F. 2001. Proceedings of the Royal Society of London B, 268, 25-29.
[2] Evans, K.L., Hatchwell, B.J., Parnell, M. & Gaston, K.J. Biological Reviews, 85, 643-667.
[3] Bókony, V., Kulcsár, A., Tóth, Z. & Liker, A. 2012. PLoS ONE, 7, e36639.
[4] Sol, D., Lapiedra, O. & González-Lagos, C. 2013. Animal Behaviour, 85, 1101-1112.
[5] Giraudeau, M., Nolan, P.M., Black, C.E., Earl, S.R., Hasegawa, M. & McGraw, K.J. 2014. Frontiers in Zoology, 11, 83-90.
[6]Ghilain, A. & Bélisle, M. 2008. Ecological Applications, 18, 1140-1154.
[7] Baeta, R., Bélisle, M. & Garant, D. 2012. Landscape Ecology, 27, 1395-1405.
[8] Sternalski, A., Blanc, J.-F., Augiron, S., Rocheteau, V. & Bretagnolle, V. 2013. Ibis, 155, 55-67. [9] Catry, I., Amano, T., Franco, A.M.A. Sutherland, W.J. 2012. Journal of Applied Ecology, 49, 99-108.
Modalités de candidature et informations complémentaires :
Pour candidater, envoyer un CV et une lettre de motivation à Karine Monceau
(karine.monceau@univ-lr.fr).