lundi 10 février 2014

- Offre de stage Master 1 / Licence -

Evolution du système de reproduction de l’oviparité vers la viviparité : une approche biométrique de l’investissement énergétique requis.
Il existe chez les reptiles quelques rares espèces présentant une bi-modalité de reproduction au sein de populations allopatriques. En France, Zootoca vivipara est l’une de ces espèces. Elle constitue ainsi un modèle exceptionnel pour la compréhension de l’évolution/ des mécanismes évolutifs du mode reproducteur du fait de son évolution récente, de la similitude du mode d’alimentation embryonnaire (lecitotrophie) et de l’absence de biais écologiques et phylogénétiques souvent présents dans les études interspécifiques. Les individus étudiés lors de cette expérimentation proviennent de populations naturelles (ovipare dans les Pyrénées et vivipare en Bretagne) étudiées depuis de nombreuses années. Nous savons ainsi que la forme ovipare retient ses embryons durant le premier tiers du développement avec la production d’une coquille épaisse, tandis que la forme vivipare retient ses embryons jusqu’à la naissance et produit une coquille 10 fois plus fine que celle des ovipares. De plus, des études préalables ont montré l’absence de variation d’investissement dans le vitellus d’où l’embryon tire ses réserves mais avec des variations des coûts maternels associés à la reproduction tels que la synthèse de coquille chez les ovipares ou les coûts de maintien de la gestation chez les vivipares.
Le (les) étudiant(s) participeront à une expérimentation en laboratoire, qui sera menée dans le cadre d’une thèse étudiant les coûts et bénéfices de l’évolution de l’oviparité à la viviparité chez les reptiles.
Celle-ci consistera en l’acquisition de mesures biométriques à fine échelle. Après avoir réalisé des scanners de la face ventrale des animaux, le (les) étudiant (s) réaliseront des mesures biométriques de l’ordre du centième de millimètre grâce au logiciel Inkscape - connu et utilisé par les encadrants. Il s’agira notamment d’évaluer les variations de morphologie existant entre les individus représentant les deux modes reproducteurs (taille totale) et les variations temporelles des coûts énergétiques maternels (variation du volume caudale) dans un environnement climatique contrôlé (élevage en laboratoire).
Précisions :
Ce stage non-rémunéré d’une durée de 39 jours ouvrés sera réalisé au Centre d’Etude Biologique de Chizé (CEBC) sur une période allant d’Avril à Juillet 2014 en fonctions des dates de stage des étudiants. Le stage s’adresse aux étudiants de Master 1 ou de Licence de biologie, d’écologie et/ou de physiologie. Un logement et un service de restauration sur site seront disponibles aux frais de l’étudiant n’imposant pas à ce dernier d’avoir un moyen de transport quotidien.
Si vous êtes intéressé(e)s par cette proposition de stage, merci de contacter Thomas Foucart (thomas.foucart@univ-rennes1.fr) avec pour objet [Stage M1/L3 CEBC]. Veuillez joindre au mail un CV, une lettre de motivation et toute autre pièce jugée utile.