dimanche 28 février 2016

Analyse de l’invasibilité des communautés végétales et animales des berges de cours d’eau aménagées.

Sujet de stage niveau Master 1 ou 2 ou fin d’École d’Ingénieur
Année 2015/2016
Laboratoire : Irstea, EMGR Directeur : F. Veron
Intitulé de l’équipe : «Dynamiques et gestions des écosystèmes de montagne»
Nom du responsable du stage : P. Cavaillé
Adresse : 2, rue de la papeterie
38402 Saint-Martin-d’Hères (France)
Tél. : 04 76 76 28 54 Email : paul.cavaille@irstea.fr
Spécialité MASTER ou École d’Ingénieur:
Biodiversité – Écologie – Environnement
Objectifs:
Ce sujet vise à caractériser les invasions par les espèces exotiques des différents cortèges faunistiques (coléoptères terrestres, macrofaune benthique) et floristiques sur les parties immergées et émergées des berges aménagées. L’objectif est de comprendre comment les ouvrages d’ingénierie écologique et de génie civil contribuent à l’établissement de ces espèces exotiques, et quels peuvent être les interactions entre les différents compartiments.
On cherche à mieux connaître les capacités des différents types de berges restaurées à favoriser ou à résister aux espèces exotiques envahissantes. Les résultats obtenus pour les différents types d’aménagement de berge seront comparés avec ceux observés sur les berges naturelles qui serviront de référence. Ces investigations seront menées à la fois sur les parties terrestres et aquatiques de la berge.
Ce projet ambitionne de fournir des outils pour une meilleure compréhension des processus d’invasions biologiques sur les berges aménagées, dans la perspective de mieux contrôler le développement des espèces exotiques envahissantes.
Contexte:
Les berges de cours d’eau constituent des milieux à l’interface des écosystèmes aquatiques et terrestres, fournissant un grand nombre de fonctions et services écologiques d’importance. Ils assurent entre autres un rôle de corridor écologique, de filtration des eaux et de récréation pour les populations locales. Les milieux riverains naturels sont également reconnus pour leur grande biodiversité qui s’avère disproportionnellement élevée par rapport à leur étendue.
Même si l’érosion des berges est de plus en plus reconnue comme un processus géomorphologique nécessaire au maintien du bon fonctionnement hydromorphologique et écologique des rivières, les ouvrages de stabilisation de berges sont inévitables si l’on veut protéger les infrastructures (transport, bâtiments…) de l’érosion et des inondations. Ces ouvrages de protection de berge peuvent être limités à des techniques lourdes comme l’enrochement, le bétonnage et l’endiguement, mais peuvent également représenter une plus grande naturalité, en faisant appel aux techniques d’ingénierie écologique. Ces dernières techniques connaissent un fort développement et concernent maintenant des linéaires de plus en plus importants le long des berges de cours d’eau. Étonnamment, très peu d’études ont concerné l’invasibilité de ces ouvrages par les espèces exotiques, notamment dans des approches abordant à la fois les communautés animales et végétales.
Approches & matériels utilisés:
1. Le stage débutera par une analyse bibliographique faisant le point sur les différentes approches liant les cortèges floristiques et faunistiques sur les berges de cours d’eau. Cette analyse sera complétée par une synthèse des méthodes statistiques permettant de mettre en lien les données.
2. Le stagiaire devra ensuite s’approprier un jeu de donné existant sur les espèces exotiques des communautés végétales et animales (coléoptères et macroinvertébrés benthiques) de différents types de berges et procédera à l’analyse de ce jeu de données, en s’attachant à mettre en relation les caractéristiques spécifiques et fonctionnelles des différents taxons le long du gradient de naturalité
3. Le stagiaire valorisera son travail d’analyse par la rédaction d’un rapport structuré de type article scientifique (contexte et bibliographie – problématique et hypothèse scientifique – analyse statistique et résultats – discussion).
Diplômes, compétences, expérience et niveau de formation souhaité :
 Formation initiale : Bac+4 (formations recommandées : Écologie végétale, écologie de la restauration, botanique, statistiques et rédaction scientifique.)
 Compétences recommandées :
• Savoir-faire statistiques et en écologie,
• Maitrise de logiciels de statistiques (R…),
• Capacités rédactionnelles et de synthèse,
• Rigueur, capacités d’initiative, aptitude au travail en équipe.
Rémunération du poste occupé :
554,40 euros/mois*
* Conformément au Décret 2009-885 du 21 juillet 2009 et de la circulaire du 23 juillet 2009 relative aux modalités d’accueil des étudiants de l’enseignement supérieur en stage dans les EPST.
Durée du stage :
Environ 6 mois, si possible à réaliser en 2016 (à adapter en fonction du calendrier de l’étudiant).
Modalités des candidatures :
Adresser par voie numérique une lettre de motivation et un curriculum vitae à :
Paul Cavaillé et André Évette (paul.cavaille@irstea.fr et andre.evette@irstea.fr)