mercredi 7 novembre 2018

Stage

Connectivité paysagère structurelle et fonctionnelle : les bassins d’orage routiers
comme habitats pour les amphibiens
Niveau : Stage de M2 gratifié
Durée : 5 à 6 mois en 2019
Encadrant : Jonathan Jumeau (CD67) et Antonin Conan (CNRS)
Structure d’accueil : Conseil Départemental du Bas-Rhin
Profil souhaité : naturaliste amphibien, bonnes notions de modélisation et d’écologie du paysage
Contact :03 68 33 84 48 / 06 07 62 33 63, mail : jonathan.jumeau@bas-rhin.fr
Contexte
Les bassins d’orage  routiers sont des points d’eau artificiels
construits  le  long  des  axes  routiers  et  autoroutiers.  Ils
collectent  les  eaux  de  ruissellement de  la  chaussée  afin de
les  stocker  et  de  les  dépolluer  avant  leur  évacuation  dans
l’environnement.  Ces  bassins,  bien  que  recueillant  de
nombreux  polluants  (métaux  lourds,  HAP,  produits
agricoles…)  servent  de  refuge  à  une  grande  variété
d’espèces dont les amphibiens, taxon en fort déclin à l’échelle mondiale. Si la question de l’impact
réel des polluants sur la viabilité des populations y résidant est étudiée en parallèle de ce stage, la
contribution  en  tant  qu’habitats  interconnectés  à  la  dynamique
populationnelle/métapopulationnelle  n’est  pas  connue.  Dans  le  cas  du  crapaud  vert,  espèce
protégée et  se trouvant dans sa limite d’aire de répartition occidentale en Alsace,  les plus fortes
densités  de  populations  connues  du  Bas-Rhin  sont  notamment  situées  dans les  bassins d’orage.
Mais  ces  bassins  sont-ils  isolés  ou  bien  s’intègrent-ils  dans  un  réseau  de  points  d’eau  variés
(mares,  étangs) ?  Dans  ce  dernier  cas,  qu’elle  est  leur  apport sur  la  connectivité  globale ?  Il  est
tout  à  fait  envisageable  que  deux  sous-populations  ne  soient  connectées  que  par  le  réseau  de
bassins  d’orages,  ceux-ci  étant  distribués  en  linéaires  et  reliés  via  des  aménagements
d’assainissement.
Travail attendu
Le  candidat  retenu  devra  mener  une  analyse  de  percolation  du  milieu.  Grâce  à  la  cartographie
d’occupation du sol  et des données de localisation des mares semi-naturelles, il pourra affecter à
chaque  élément  du  paysage  un  coefficient  de  résistance  qu’il  obtiendra  dans  la  littérature  et
auprès  de  spécialistes.  En  renseignant  ces  coefficients,  les  distances  de  dispersion  connues,  la
taille des taches d’habitats et la structure du paysage, le candidat pourra modéliser la connectivité
structurelle  du  paysage  pour  les  amphibiens  (logiciel  Graphab).  II  vérifiera  en  parallèle  la
pertinence  des  corridors  fournis  par  le  logiciel  en  allant  sur  le  terrain,  les  bottes  aux  pieds,
rechercher les amphibiens et les possibles couloirs de migration non obtenus via Graphab.
Cette  analyse  sera  effectuée  en  considérant  dans  un  premier  temps  les  bassins d’orage  comme
habitats, puis dans un second temps en retirant les bassins comme points d’eau  afin de pouvoir
comparer leur apport à la connectivité structurelle paysagère.
En parallèle, le candidat participera à la rédaction d’un protocole d’évaluat ion de la connectivité
fonctionnelle qui sera ou non appliqué au présent stage en fonction du temps nécessaire pour le
bon accomplissement de l’étude structurelle.
Profil recherché
Naturaliste ayant au moins un attrait pour les amphibiens (savoir les reconnaitre au chant est un
plus).  Connaissances  en  écologie  du  paysage  attendues,  et  appréciées  en  modélisation.  Être  à
l’aise avec l’outil informatique.