Structure d’accueil : UMR 5023, Laboratoire d’Ecologie des Hydrosystèmes Fluviaux et Anthropisés.
Sous la direction de : Hugo Cayuela (Doctorant)
Contact : hugo.cayuela@univ-lyon1.fr
Durée du stage : variable, période d’expérimentation du 25 juin au 31 juillet 2013
Salaire: non-pris en charge
Sous la direction de : Hugo Cayuela (Doctorant)
Contact : hugo.cayuela@univ-lyon1.fr
Durée du stage : variable, période d’expérimentation du 25 juin au 31 juillet 2013
Salaire: non-pris en charge
Contexte théorique et hypothèses alternatives
La théorie de sélection sexuelle postule que le choix des femelles repose classiquement sur des bénéfices attendus, directs et/ou indirects, obtenus au travers d’accouplements avec des pères potentiels dont les caractéristiques phénotypiques et génotypiques affectent la fitness de la progéniture. Concernant les bénéfices indirects, le choix de la femelle est généralement appréhendé sous le concept du « mâle optimal » (choix d’accouplement effectué en fonction de traits condition-dépendants tels que la taille du mâle, son agressivité ou les ornements coûteux qu’il est susceptible d’exhiber), assumant que l’optimum du trait doit correspondre au meilleur choix possible pour chaque femelle. Cependant, une telle sélection portant sur un seul optimum devrait rapidement limiter toute variation adaptative au sein d’une population. A cet égard, de nombreux travaux traitant de la polyandrie ont suggéré que la qualité du mâle ne pouvait être évaluée sur la base d’un barème invariant. Une seconde manière d’explorer la décision de la femelle est fournie par le modèle de compatibilité génétique, lequel postule que chaque femelle possède en propre son « meilleur » accouplement et qu’il n’existe pas de choix optimal pour l’ensemble des femelles d’une même population. Une troisième manière d’aborder le choix-femelle est apportée par la théorie du bet-hedging génétique, laquelle suggère que la décision de la femelle repose sur une stratégie de répartition des risques au travers d’accouplements multiples. Dans cette étude, les trois points suivants sont abordés chez un amphibien, le Sonneur à ventre jaune : i) Quelle est l’influence de la taille des mâles (le gros mâle étant le « mâle optimal ») sur le choix-femelle ? ii) Quelle est l’influence de la compatibilité des haplotypes parentaux (au travers de leur niveau d’apparentement) sur le choix-femelle ? iii) La décision de la femelle est-elle régie par une stratégie de bet-hedging génétique ?
Modèle biologique
Nous aurons pour modèle biologique le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata), une espèce d’amphibien Anoures se reproduisant généralement dans de petits habitats aquatiques hautement imprévisibles. Chez cette espèce « primitive », appartenant au groupe-couronne des Anoures (Bombinatoridae, Discoglossidae, Pipidae, Sooglossidae, Ascaphidae, etc..), les mâles possèdent la particularité : i) de ne pas posséder des caractère sexuels secondaires exagérés, ii) de ne pas émettre de chants puissants. Les femelles possèdent quant à elles la capacité : i) de disposer de bonnes capacités olfactives (à l’instar de nombreux amphibiens), ii) de fragmenter leur ponte en différents petits agglomérats d’œufs.
Expérimentations
Les expérimentations seront réalisées en enclos expérimentaux, en conditions semi-naturelles. Un travail intensif d’observations comportementales (choix du partenaire, comportement copulatoire) sera requis. Les pontes issues de chaque accouplements seront prélevées et les œufs conservés en conditions contrôlées jusqu’à éclosion. Des expérimentations additionnelles incluant de la phonotaxie et du comportement pré-copulatoire chez les mâles seront aussi réalisées. Le travail se fera de jour comme de nuit.
Profil recherché
- Personne motivée, sachant travailler en équipe, appréciant le travail de terrain