Unité d’accueil : Centre d’Etudes Biologiques de Chizé, UMR 7372 CNRS-La Rochelle Université
Encadrement : Léa Lorrain-Soligon
et François Brischoux (CEBC)
Contact : lea.lorrain-soligon@cebc.cnrs.fr
; francois.brischoux@cebc.cnrs.fr
Dates et durée du stage : 3 stages de
2 mois: un de début février à fin mars, un de fin mars à fin mai, et un de fin
mai à fin juillet (dates ajustables en fonction du calendrier de formation).
La salinisation de
l’environnement a été identifiée comme une menace globale pour l’ensemble des
systèmes terrestres et océaniques. L’impact global de la salinisation sur la
biodiversité est en voie de devenir un problème de conservation majeur,
puisqu’elle peut avoir des conséquences importantes sur l’utilisation de
l’habitat et les budgets énergétiques chez de nombreuses espèces. Mais les
espèces d’amphibien sont particulièrement à risque, du fait de leurs faibles
capacités de dispersion, de leur peau très perméable, et de leurs larves
dépendantes du milieu aquatique, ce qui les rend particulièrement sensibles à
la qualité de l’eau. Cela est particulièrement vrai pour les larves
d’amphibiens, encore plus contraintes par la salinité de leur environnement en
comparaison des adultes, et dont il a été montré qu’une salinité relativement
modeste (4 g.l-1) endurée durant l’ensemble du développement
larvaire contraignait fortement la croissance, le comportement, et la survie
des individus.
Ce qui est moins connu cependant,
c’est de savoir si les têtards sont capables de résilience. Le sujet de ce
stage vise ainsi à étudier les conséquences de changements de salinités durant
le développement ontogénique (larves exposées à une salinité élevée puis à de
l’eau douce) sur le comportement et la croissance de larves de crapaud épineux
(Bufo spinosus) grâce à une approche expérimentale en milieu contrôlé au
CEBC. Les résultats acquis au cours de ce projet permettront de comprendre les
conséquences des variations de salinité sur le développement embryonnaire et
larvaire, mais également de comprendre si les têtards sont capables de
résilience après avoir été exposés à un environnement salinisé. Les effets
seront évalués au travers d’approches morphométriques et comportementales.
Le stage impliquera une partie
terrain (capture des amplexus en milieu côtier, relâché des pontes et des
têtards, mesures de salinité in situ), une partie laboratoire (suivi du
développement embryonnaire et larvaire en milieu contrôlé, réalisation de vidéos
comportementales, suivi et soins journaliers des individus), et de l’analyse de
données. Le terrain se déroulera majoritairement sur la
réserve naturelle nationale du marais d’Yves, et les expérimentations en
laboratoire se feront au CEBC.
Connaissances et compétences
requises : Connaissance en écophysiologie et écologie. Un intérêt
particulier pour l’expérimentation en milieux contrôlés, et des connaissances
de base en statistique et analyse de données. Rigueur, autonomie, mobilité.
Possibilité de loger au laboratoire (90-110€/mois).