lundi 25 novembre 2013

Stage 2013/2014 Master 2

"Développement cérébral et cognitif de l’embryon de seiche"

Contexte & Problématique :
Depuis la croyance selon laquelle les organismes nouveau-nés naissaient vierges de toute expérience (tabula rasa), les recherches n’ont eu de cesse de montrer l’importance cruciale de l’expérience sensorielle fœtal/embryonnaire sur le développement comportemental et cognitif des jeunes. En effet, des insectes aux primates non-humains en passant par les poissons et les oiseaux, de nombreuses études ont montré qu’une simple exposition à un stimulus (olfactif, auditif, visuel) avait des conséquences sur l’orientation des préférences post-natales. De plus, la perception d’odeurs indiquant la présence d’un prédateur pendant le développement embryonnaire modifie l’activité et le comportement de recherche d’un abri (Mathis et al. 2008).
Chez la seiche Sepia officinalis, nous avons récemment montré que la mise en place des systèmes sensoriels au cours du développement embryonnaire suivait au moins partiellement la même séquence que celle des vertébrés (Romagny et al. 2012). Ainsi, les embryons répondent d’abord à des stimuli chimiques (stade 23) puis visuels (stade 25). La perception visuelle de crabes avant l’éclosion induit ensuite chez les jeunes seiches une préférence pour cette proie (Darmaillacq et al. 2008).
Le stage consistera à analyser les réponses des embryons (données déjà collectées) à des odeurs de prédateurs soumis à différents régimes alimentaires afin de déterminer s’ils sont capables de reconnaître une menace de façon innée à l’instar d’individus de nombreux taxons. Cette exposition chimique pouvant être assimilée à un événement stressant, un autre volet du stage visera à étudier la réponse à un stimulus aversif d’embryons « stressés » ou témoins. Enfin, le développement du cerveau chez la seiche étant largement inexploré, la dernière partie du sujet concerne la description anatomique du cerveau de l’embryon prélevé à deux stades embryonnaires différents (stade 25 et 30).
Le stage sera encadré par Anne-Sophie Darmaillacq. Selon les besoins et les approvisionnements en œufs de seiches, des réplicas des expériences déjà faites pourront être envisagés à la station marine de Luc sur mer.

Lieu & Durée du stage : GMPc, Caen pour les analyses vidéos et la partie neurohistologique et station marine de Luc-sur-mer pour les études comportementales.
Qualités requises : Sérieux, minutie, initiative et autonomie.
Contact : envoyer lettre de motivation et CV (avec références à contacter) à Anne-Sophie Darmaillacq, Maître de Conférences à l’Université de Caen Basse-Normandie, Groupe Mémoire et Plasticité comportementale, anne-sophie.darmaillacq@unicaen.fr (02.31.56.68.79)

Une possibilité d’hébergement à la station marine est offerte au tarif de 97€ par mois.