Stage de Master 2, Rôle d’un habitat artificiel sur la survie de juvéniles de poissons côtiers
Encadrement
Philippe Lenfant, Manon Mercader
Laboratoire CEFREM, UMR 5110, Université de Perpignan Via Domitia
Contact : lenfant@univ-perp.fr, manon.mercader@univ-perp.fr
Philippe Lenfant, Manon Mercader
Laboratoire CEFREM, UMR 5110, Université de Perpignan Via Domitia
Contact : lenfant@univ-perp.fr, manon.mercader@univ-perp.fr
Contexte
Ce stage s’inscrit dans la continuité de programmes de restauration écologique (GIREL, NAPPEX) menés au sein du laboratoire ces dernières années. Ces programmes pilotes avaient pour but d’évaluer la pertinence d’actions de réhabilitation de la fonction de nurserie au sein d’infrastructures portuaires. Les premiers résultats ont montré qu’une complexification de la structure 3D de l’habitat, via des micro-habitats artificiels, semble favoriser une abondance et une diversité en juvéniles de poissons supérieures à celles rencontrées sans équipement avec toutefois de fortes variations d’un port à l’autre mais également entre différentes zones d’un même port. Une différence de réponse a aussi était observée suivant l’espèce prise en compte. Bien que ces résultats tendent vers des perspectives encourageantes concernant la réduction des impacts anthropiques sur les écosystèmes marins, ils ont également soulevés de nombreuses interrogations. Les abondances et les assemblages retrouvés sur les structures artificielles sont-ils comparables à ceux présents dans les nurseries naturelles ? Ces abondances sont-elles dues à un simple effet attracteur ou les structures permettent-elles un meilleur taux de survie ? Quels gains écologiques peuvent être engendrés par la réhabilitation de la fonction de nurserie ?
Ce stage s’inscrit dans la continuité de programmes de restauration écologique (GIREL, NAPPEX) menés au sein du laboratoire ces dernières années. Ces programmes pilotes avaient pour but d’évaluer la pertinence d’actions de réhabilitation de la fonction de nurserie au sein d’infrastructures portuaires. Les premiers résultats ont montré qu’une complexification de la structure 3D de l’habitat, via des micro-habitats artificiels, semble favoriser une abondance et une diversité en juvéniles de poissons supérieures à celles rencontrées sans équipement avec toutefois de fortes variations d’un port à l’autre mais également entre différentes zones d’un même port. Une différence de réponse a aussi était observée suivant l’espèce prise en compte. Bien que ces résultats tendent vers des perspectives encourageantes concernant la réduction des impacts anthropiques sur les écosystèmes marins, ils ont également soulevés de nombreuses interrogations. Les abondances et les assemblages retrouvés sur les structures artificielles sont-ils comparables à ceux présents dans les nurseries naturelles ? Ces abondances sont-elles dues à un simple effet attracteur ou les structures permettent-elles un meilleur taux de survie ? Quels gains écologiques peuvent être engendrés par la réhabilitation de la fonction de nurserie ?
Objectif et déroulement du stage
Ce stage vise à apporter des éléments de réponse quant au rôle joué par les micro-habitats artificiels sur la survie des juvéniles. La disparition des juvéniles dans un habitat donné dépend de deux facteurs la mortalité et l’émigration qu’il est indispensable de dissocier. Pour ce faire l’approche choisie est l’expérimentation en milieu clos (aquariums) permettant de ne prendre en compte que le facteur mortalité. L’expérimentation se déroule en deux étapes : (i) sélection d’habitat et (ii) prédation. La première vise à déterminer quel type d’habitat est préférentiellement choisi par les juvéniles parmi une sélection de 3 habitats (roche, herbier et micro-habitat artificiel). La deuxième à évaluer les variations du taux de mortalité par prédation des juvéniles en fonction du type d’habitat. Trois espèces de sparidés ayant été observées dans les ports (Diplodus vulgaris, Diplodus sargus et Diplodus anularis) ont été retenues comme espèces modèles pour cette étude. Elles différent dans leur période de recrutement (de mars à juillet) ainsi que dans leur habitat nurserie préférentiel (petits fonds rocheux hétérogènes ou herbiers de posidonie). Le (la) stagiaire devra effectuer la capture des juvéniles et des prédateurs (Serranus cabrilla), cette étape devant être réalisée dès l’installation des juvéniles sur les côtes, 2 à 3 campagnes de terrain sont à prévoir (2 à 4 jours chacune). Il (elle) effectuera ensuite l’ensemble des expérimentations en aquarium pour chacune des 3 espèces ainsi que le traitement des images et la saisie des données en résultant. Enfin il (elle) réalisera les analyses statistiques de l’ensemble des données et les interprètera.
Ce stage s’effectuera en étroite collaboration avec une doctorante travaillant sur le sujet.
Ce stage vise à apporter des éléments de réponse quant au rôle joué par les micro-habitats artificiels sur la survie des juvéniles. La disparition des juvéniles dans un habitat donné dépend de deux facteurs la mortalité et l’émigration qu’il est indispensable de dissocier. Pour ce faire l’approche choisie est l’expérimentation en milieu clos (aquariums) permettant de ne prendre en compte que le facteur mortalité. L’expérimentation se déroule en deux étapes : (i) sélection d’habitat et (ii) prédation. La première vise à déterminer quel type d’habitat est préférentiellement choisi par les juvéniles parmi une sélection de 3 habitats (roche, herbier et micro-habitat artificiel). La deuxième à évaluer les variations du taux de mortalité par prédation des juvéniles en fonction du type d’habitat. Trois espèces de sparidés ayant été observées dans les ports (Diplodus vulgaris, Diplodus sargus et Diplodus anularis) ont été retenues comme espèces modèles pour cette étude. Elles différent dans leur période de recrutement (de mars à juillet) ainsi que dans leur habitat nurserie préférentiel (petits fonds rocheux hétérogènes ou herbiers de posidonie). Le (la) stagiaire devra effectuer la capture des juvéniles et des prédateurs (Serranus cabrilla), cette étape devant être réalisée dès l’installation des juvéniles sur les côtes, 2 à 3 campagnes de terrain sont à prévoir (2 à 4 jours chacune). Il (elle) effectuera ensuite l’ensemble des expérimentations en aquarium pour chacune des 3 espèces ainsi que le traitement des images et la saisie des données en résultant. Enfin il (elle) réalisera les analyses statistiques de l’ensemble des données et les interprètera.
Ce stage s’effectuera en étroite collaboration avec une doctorante travaillant sur le sujet.
Missions
– Capture des juvéniles et des prédateurs sur le terrain
– Réalisation des expériences en aquarium
– Traitement d’image
– Analyses statistiques
– Capture des juvéniles et des prédateurs sur le terrain
– Réalisation des expériences en aquarium
– Traitement d’image
– Analyses statistiques
Profil recherché
– Connaissances en écologie côtière
– Connaissance de base sur le logiciel R (et sur le logiciel PRIMER)
– Des connaissances en aquariologie et en logiciel de traitement d’image (Photoshop, ImageJ) seraient un plus
– Permis B + véhicule
– Autonomie et travail en équipe
– Connaissances en écologie côtière
– Connaissance de base sur le logiciel R (et sur le logiciel PRIMER)
– Des connaissances en aquariologie et en logiciel de traitement d’image (Photoshop, ImageJ) seraient un plus
– Permis B + véhicule
– Autonomie et travail en équipe
Conditions
– Début du stage : Janvier ou Février 2016
– Durée : 5 à 6 mois
– Les expériences seront réalisées à la plateforme CREM-IEEM à Port-Barcarès où le (la) stagiaire disposera de tous les moyens techniques nécessaires ainsi que d’un bureau
– Indemnisation légale et prise en charge des frais de déplacement lors des missions de terrain
– Pas de poursuite en thèse envisagée
– Début du stage : Janvier ou Février 2016
– Durée : 5 à 6 mois
– Les expériences seront réalisées à la plateforme CREM-IEEM à Port-Barcarès où le (la) stagiaire disposera de tous les moyens techniques nécessaires ainsi que d’un bureau
– Indemnisation légale et prise en charge des frais de déplacement lors des missions de terrain
– Pas de poursuite en thèse envisagée
Collaborations
IFREMER
Agence de l’Eau
Société Ecocean
Parc Naturel Marin du Golfe du Lion
(Beck et al. 2001; Harmelin-Vivien, Harmelin, and Leboulleux 1995)
IFREMER
Agence de l’Eau
Société Ecocean
Parc Naturel Marin du Golfe du Lion
(Beck et al. 2001; Harmelin-Vivien, Harmelin, and Leboulleux 1995)
Sélection bibliographique
Beck, Michael W., Kenneth L. Heck, Kenneth W. Able, Daniel L. Childers, David B. Eggleston, Bronwyn M. Gillanders, Benjamin Halpern, et al. 2001. “The Identification, Conservation, and Management of Estuarine and Marine Nurseries for Fish and Invertebrates.” BioScience 51 (8): 633. doi:10.1641/0006-3568(2001)051[0633:TICAMO]2.0.CO;2.
Beck, Michael W., Kenneth L. Heck, Kenneth W. Able, Daniel L. Childers, David B. Eggleston, Bronwyn M. Gillanders, Benjamin Halpern, et al. 2001. “The Identification, Conservation, and Management of Estuarine and Marine Nurseries for Fish and Invertebrates.” BioScience 51 (8): 633. doi:10.1641/0006-3568(2001)051[0633:TICAMO]2.0.CO;2.
Cheminée A., Sala E., Pastor J., Bodilis P., Thiriet P., Mangialajo L., Cottalorda J.-M.,
Francour P. (2013) Nursery value of Cystoseira forests for Mediterranean rocky reef
fishes. Journal of Experimental Marine Biology and Ecology, 442(0), 70-79.
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Gotceitas V., Colgan P. (1989) Predator foraging success and habitat
complexity: quantitative test of the threshold hypothesis. Oecologia,
80(2), 158-166.
Harmelin-Vivien, M. L., J. G. Harmelin, and V. Leboulleux. 1995.
“Microhabitat Requirements for Settlement of Juvenile Sparid Fishes on
Mediterranean Rocky Shores.” Hydrobiologia 300-301 (1): 309–20.
doi:10.1007/BF00024471.
Lannin R., Hovel K. (2011) Variable prey density modifies the effects
of seagrass habitat structure on predator−prey interactions. Marine
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Main K.L. (1987) Predator avoidance in seagrass meadows – prey
behavior, microhabitat selection, and cryptic coloration. Ecology,
68(1), 170-180.
Scharf F.S., Manderson J.P., Fabrizio M.C. (2006) The effects of
seafloor habitat complexity on survival of juvenile fishes:
Species-specific interactions with structural refuge. Journal of
Experimental Marine Biology and Ecology, 335(2), 167-176.