Nous recherchons un candidat pour concourir au concours de l'ED de Strasbourg en 2017 sur le sujet suivant:
Comportement social et stress: rôle des antioxydants au niveau individuel (automédication) et intergénérationnel (effets maternels)
Encadrants :
Josefa Bleu, Vincent Viblanc, Sylvie Massemin (HDR) (Université de Strasbourg)
Co-encadrant :
Pierre Bize (Université d’Aberdeen)
Projet :
La valeur sélective des organismes diffère en fonction de la quantité de temps et d’énergie qu’ils allouent aux fonctions de croissance, reproduction, et maintenance (ex. métabolisme de base, immunité). Ces compromis sont à la base de la théorie sur les stratégies d’histoires de vie, et un nombre important d’études ont montré que la résolution de ces compromis varie d’un environnement à l’autre. La majorité de ces études se sont penchées sur les effets du climat, des parasites ou de la prédation sur la résolution des compromis et le phénotype. A l’inverse, le rôle de l’environnement social reste encore méconnu.
Cette thèse a pour objet (1) de comprendre les effets de l’environnement social sur le déterminisme phénotypique des individus, et (2) d’appréhender la valeur sélective de traits phénotypiques sous influence de stimuli sociaux. Notamment, la thèse abordera le rôle de l’environnement social dans le déterminisme de la balance oxydative et du vieillissement des individus, et les effets à court terme (automédication) et long terme (au niveau trans-générationnel) des antioxydants comme mécanisme compensatoire du stress oxydatif. La théorie radicalaire du vieillissement postule en effet que la collecte, transformation et allocation de ressources dans la croissance ou la reproduction est associée à une augmentation du métabolisme et de la production d’espèces réactive de l’oxygène (ROS) qui peuvent avoir des conséquences négatives sur le phénotype si cette production excède les défenses anti-oxydantes. L’exposition au stress est également connue pour augmenter la production de ROS et des dégâts associés, avec pour conséquence ultime une accélération des processus de vieillissement. En réponse à un environnement social stressant, les processus de sélection naturelle devraient donc favoriser les individus optimisant leur défenses antioxydantes par voie endogène (variation génétique) et/ou par voie exogène en tirant bénéfice des antioxidants d’origine alimentaire (flexibilité comportementale) et en facilitant la transmission de ces antioxydants dans le jaune d’œuf (effet maternel).
Pour ce faire, le candidat se focalisera sur l’étude de deux modèles aviaires, l’un en captivité (le diamant madarin, Taeniopygia guttata), l’autre en conditions naturelles (le martinet à ventre blanc, Apus melba). Les études en captivité sur le diamant mandarin, espèce extrêmement sociale, permettront de tester en conditions contrôlées l’effet d’une compétition sociale accrue sur le stress des individus, leur balance oxydative, et ses conséquences maternelles sur le phénotype des juvéniles. Le martinet à ventre blanc, oiseau colonial, permettra d’explorer en conditions naturelles les effets de l’environnement social précoce sur le développement des jeunes et les variations de la balance oxydante à l’âge adulte à l’aide d’un suivi à long terme et de données récoltées en milieu sauvage.
Dans ce projet, le candidat utilisera une approche mixte à la fois expérimentale et de suivi à long-terme. L’étude du comportement (réseaux sociaux, budgets temps) couplée à une approche écophysiologique permettra de quantifier les effets de diverses caractéristiques sociales sur la physiologie des individus, et de déterminer la part d’environnement génétique et social précoce dans l’établissement du phénotype d’animaux vivant en groupe.
COMPETENCES SOUHAITEES :
• Connaissances solides en biologie évolutive, écologie comportementale, et écophysiologie
• Bonne compréhension de concepts statistiques de base (ANOVA, régression multiple, analyse en composantes principales, statistiques non-paramétriques) et de logiciels statistiques (R, JMP)
• Expérience d’analyses de laboratoire (ELISA, EIA)
• Bon niveau d’anglais (lu, parlé, écrit)
• Une expérience de terrain est un plus (manipulations d’oiseaux, observations comportementales)
EXPERTISES QUI SERONT ACQUISES AU COURS DE LA FORMATION :
• Expertise poussée en écophysiologie et écologie comportementale dans un cadre de biologie évolutive
• Utilisation et modélisation des outils de réseaux sociaux (théorie des graphes)
• Mesure du comportement et de la physiologie animale en milieu naturel
• Techniques de laboratoires
• Utilisation de concepts statistiques avancés (modèles linéaires généralisés, modèles animaux, analyses de plasticité)
• Ecriture de manuscrits, recherche de financements et participation à des conférences internationales
Si intéressé(e), merci de contacter josefa.bleu@iphc.cnrs.fr et vincent.viblanc@iphc.cnrs.fr. Joindre CV et lettre de motivation.
Comportement social et stress: rôle des antioxydants au niveau individuel (automédication) et intergénérationnel (effets maternels)
Encadrants :
Josefa Bleu, Vincent Viblanc, Sylvie Massemin (HDR) (Université de Strasbourg)
Co-encadrant :
Pierre Bize (Université d’Aberdeen)
Projet :
La valeur sélective des organismes diffère en fonction de la quantité de temps et d’énergie qu’ils allouent aux fonctions de croissance, reproduction, et maintenance (ex. métabolisme de base, immunité). Ces compromis sont à la base de la théorie sur les stratégies d’histoires de vie, et un nombre important d’études ont montré que la résolution de ces compromis varie d’un environnement à l’autre. La majorité de ces études se sont penchées sur les effets du climat, des parasites ou de la prédation sur la résolution des compromis et le phénotype. A l’inverse, le rôle de l’environnement social reste encore méconnu.
Cette thèse a pour objet (1) de comprendre les effets de l’environnement social sur le déterminisme phénotypique des individus, et (2) d’appréhender la valeur sélective de traits phénotypiques sous influence de stimuli sociaux. Notamment, la thèse abordera le rôle de l’environnement social dans le déterminisme de la balance oxydative et du vieillissement des individus, et les effets à court terme (automédication) et long terme (au niveau trans-générationnel) des antioxydants comme mécanisme compensatoire du stress oxydatif. La théorie radicalaire du vieillissement postule en effet que la collecte, transformation et allocation de ressources dans la croissance ou la reproduction est associée à une augmentation du métabolisme et de la production d’espèces réactive de l’oxygène (ROS) qui peuvent avoir des conséquences négatives sur le phénotype si cette production excède les défenses anti-oxydantes. L’exposition au stress est également connue pour augmenter la production de ROS et des dégâts associés, avec pour conséquence ultime une accélération des processus de vieillissement. En réponse à un environnement social stressant, les processus de sélection naturelle devraient donc favoriser les individus optimisant leur défenses antioxydantes par voie endogène (variation génétique) et/ou par voie exogène en tirant bénéfice des antioxidants d’origine alimentaire (flexibilité comportementale) et en facilitant la transmission de ces antioxydants dans le jaune d’œuf (effet maternel).
Pour ce faire, le candidat se focalisera sur l’étude de deux modèles aviaires, l’un en captivité (le diamant madarin, Taeniopygia guttata), l’autre en conditions naturelles (le martinet à ventre blanc, Apus melba). Les études en captivité sur le diamant mandarin, espèce extrêmement sociale, permettront de tester en conditions contrôlées l’effet d’une compétition sociale accrue sur le stress des individus, leur balance oxydative, et ses conséquences maternelles sur le phénotype des juvéniles. Le martinet à ventre blanc, oiseau colonial, permettra d’explorer en conditions naturelles les effets de l’environnement social précoce sur le développement des jeunes et les variations de la balance oxydante à l’âge adulte à l’aide d’un suivi à long terme et de données récoltées en milieu sauvage.
Dans ce projet, le candidat utilisera une approche mixte à la fois expérimentale et de suivi à long-terme. L’étude du comportement (réseaux sociaux, budgets temps) couplée à une approche écophysiologique permettra de quantifier les effets de diverses caractéristiques sociales sur la physiologie des individus, et de déterminer la part d’environnement génétique et social précoce dans l’établissement du phénotype d’animaux vivant en groupe.
COMPETENCES SOUHAITEES :
• Connaissances solides en biologie évolutive, écologie comportementale, et écophysiologie
• Bonne compréhension de concepts statistiques de base (ANOVA, régression multiple, analyse en composantes principales, statistiques non-paramétriques) et de logiciels statistiques (R, JMP)
• Expérience d’analyses de laboratoire (ELISA, EIA)
• Bon niveau d’anglais (lu, parlé, écrit)
• Une expérience de terrain est un plus (manipulations d’oiseaux, observations comportementales)
EXPERTISES QUI SERONT ACQUISES AU COURS DE LA FORMATION :
• Expertise poussée en écophysiologie et écologie comportementale dans un cadre de biologie évolutive
• Utilisation et modélisation des outils de réseaux sociaux (théorie des graphes)
• Mesure du comportement et de la physiologie animale en milieu naturel
• Techniques de laboratoires
• Utilisation de concepts statistiques avancés (modèles linéaires généralisés, modèles animaux, analyses de plasticité)
• Ecriture de manuscrits, recherche de financements et participation à des conférences internationales
Si intéressé(e), merci de contacter josefa.bleu@iphc.cnrs.fr et vincent.viblanc@iphc.cnrs.fr. Joindre CV et lettre de motivation.