Intitulé de la thèse : Acceptation et rejet des soins chez le jeune enfant
hospitalisé : approches éthologique, clinique et éthique
Établissement d’enseignement supérieur où sera inscrit le doctorant : Université de Nantes
École Doctorale : Biologie-Santé 502
Laboratoire où s’effectuera la thèse : CAPHI (équipe d’accueil) EA 2163
Directeur du laboratoire : Bruno Gnassounou
Directeurs de la thèse : Pr. Julien Nizard, Pr. Jean-Marie Lardic
Comité de suivi de thèse : Virginie Durier, Guillaume Durand, Julien Nizard, Jean-Marie Lardic.
Financement de la thèse : « Paris Scientifiques 2017 » Région des Pays de la Loire
Salaire du doctorant et charges sociales afférentes pour 3 années universitaires consécutives (92
000 €). Ordinateur portable.
Titre français : Acceptation et rejet des soins chez le jeune enfant hospitalisé : approches
éthologique, clinique et éthique
Contexte socio-économique et scientifique: Dans les pays développés, la majorité des enfants
décèdent à l’hôpital dans un service de réanimation et 30 à 40 % suite à une décision de Limitation
et/ou Arrêt des traitements actifs (LATA). Depuis ces dix dernières années, la place accordée à la
volonté des parents dans le processus de décision concernant leur enfant a profondément changé.
Bien que la loi dite « Leonetti » du 22 avril 2005 sur la fin de vie dispose que « le consentement du
mineur ou du majeur sous tutelle doit être systématiquement recherché s'il est apte à exprimer sa
volonté et à participer à la décision », le respect de l’autonomie du patient est très souvent transféré
vers les parents. D’un point de vue juridique, le mineur n’est pas reconnu comme autonome. Et plus
le patient est jeune, moins on le considère comme mature et compétent. Ainsi, seulement 21 % des
décisions éthiques intègrent dans leur analyse réflexive, l’expression d’opposition de la part de
l’enfant, pourtant perçue par les parents et/ou les soignants.
Notre projet totalement novateur a reçu le soutien financier de la Région Pays de Loire pour
permettre une approche pluridisciplinaire (médecins et cliniciens de terrain, chercheurs en sciences
humaines et sociales - philosophes, juriste, psychologue, sociologue - et chercheurs en sciences de la
vie - éthologues) afin 1) d'analyser objectivement les différentes formes d'expressions de l'enfant, 2)
d'évaluer la place à accorder à la parole de l'enfant dans les décisions qui le concernent et, 3) in fine,
d'améliorer la prise en charge des enfants en réanimation pédiatrique et de leur famille.
Ce projet de recherche sur les capacités d’expression et l’autonomie des très jeunes patients est un
sujet original et inédit en France, et pourtant exigé par les différentes recommandations médicales et
l’évolution des lois françaises qui appellent à une meilleure compréhension de l’enfant.
Les questions posées : L'objectif principal est d'évaluer la prise en compte des expressions de
l’enfant, notamment son opposition aux soins, dans les décisions cliniques et éthiques. Il nécessite
des approches multiples et pluridisciplinaires. D'un point de vue éthologique, il est nécessaire de
savoir identifier, puis interpréter de manière objective les expressions comportementales de l'enfant.
Nous porterons une attention particulière sur les caractéristiques individuelles (âge, sexe), sociales
(présence des parents) et cliniques (pathologie, douleur, durée d'hospitalisation) pouvant influencer
l'apparition de certains comportements, notamment des comportements atypiques . D'un point de
vue clinique, nous mènerons également une réflexion sur l'utilisation de cette analyse fine et
systématique de l’acceptation ou non des soins par l’enfant afin d’ajuster autant que possible le
projet thérapeutique aux difficultés que traverse l’enfant. D'un point de vue éthique, il faudra
identifier les arguments mis en avant dans le processus décisionnel, en portant une attention
particulière sur la place accordée à la « parole » de l’enfant et à celle des différents acteurs
(soignants, parents, consultants).
Approches méthodologiques et techniques envisagées : L'élaboration d'un répertoire
comportemental très complet et précis est nécessaire pour développer une grille objective
d’évaluation de l’acceptation ou de l’opposition de l’enfant aux soins. L’observation éthologique d’un
échantillon de jeunes patients en réanimation pédiatrique pendant et hors phase de soins courants
sera associée à une série d'entretiens semi-directif menée par des chercheurs en éthique clinique
auprès des différents acteurs de la situation de soin (soignants, parents, enfants). Les analyses
comportementales tiendront également compte des caractéristiques évoquées ci-dessus,
notamment des caractéristiques développementales et cliniques.
Compétences requises par le candidat : Le/la candidat/e doit maitriser les différentes méthodes de
l'observation éthologique et les analyses statistiques descriptives et comparatives qui leur sont
associées. De plus, il/elle doit être ouvert/e à cette approche multidisciplinaire qui va nécessiter
l'acquisition et la maitrise de concepts philosophiques ayant trait à l'éthique médicale.
D'un point de vue personnel, le/la candidat/e devra, en plus de la rigueur et de la patience nécessaire
à tout travail de recherche, faire preuve de capacités d'intégration dans l'équipe soignante de la
réanimation pédiatrique et de discrétion. Pour finir, le/la candidat/e doit avoir conscience qu'il/elle
va devoir analyser des situations particulièrement difficiles d'un point de vue émotionnel.
Les dossiers de candidature sont à envoyer par courrier électronique à guillaume.durand@univnantes.fr en un seul document PDF. Chaque dossier comprendra :
• un CV complet
• une lettre de motivation
• un relevé de notes de M1 et M2 ; classement M1 (s’il existe) et M2
Il devra être envoyé avant le 25 septembre 2017, minuit. Les candidat(e)s retenu(e)s seront
convoqué(e)s pour un oral à l’université de Nantes dont la date sera précisée ultérieurement.
Contact : guillaume.durand@univ-nantes.fr
hospitalisé : approches éthologique, clinique et éthique
Établissement d’enseignement supérieur où sera inscrit le doctorant : Université de Nantes
École Doctorale : Biologie-Santé 502
Laboratoire où s’effectuera la thèse : CAPHI (équipe d’accueil) EA 2163
Directeur du laboratoire : Bruno Gnassounou
Directeurs de la thèse : Pr. Julien Nizard, Pr. Jean-Marie Lardic
Comité de suivi de thèse : Virginie Durier, Guillaume Durand, Julien Nizard, Jean-Marie Lardic.
Financement de la thèse : « Paris Scientifiques 2017 » Région des Pays de la Loire
Salaire du doctorant et charges sociales afférentes pour 3 années universitaires consécutives (92
000 €). Ordinateur portable.
Titre français : Acceptation et rejet des soins chez le jeune enfant hospitalisé : approches
éthologique, clinique et éthique
Contexte socio-économique et scientifique: Dans les pays développés, la majorité des enfants
décèdent à l’hôpital dans un service de réanimation et 30 à 40 % suite à une décision de Limitation
et/ou Arrêt des traitements actifs (LATA). Depuis ces dix dernières années, la place accordée à la
volonté des parents dans le processus de décision concernant leur enfant a profondément changé.
Bien que la loi dite « Leonetti » du 22 avril 2005 sur la fin de vie dispose que « le consentement du
mineur ou du majeur sous tutelle doit être systématiquement recherché s'il est apte à exprimer sa
volonté et à participer à la décision », le respect de l’autonomie du patient est très souvent transféré
vers les parents. D’un point de vue juridique, le mineur n’est pas reconnu comme autonome. Et plus
le patient est jeune, moins on le considère comme mature et compétent. Ainsi, seulement 21 % des
décisions éthiques intègrent dans leur analyse réflexive, l’expression d’opposition de la part de
l’enfant, pourtant perçue par les parents et/ou les soignants.
Notre projet totalement novateur a reçu le soutien financier de la Région Pays de Loire pour
permettre une approche pluridisciplinaire (médecins et cliniciens de terrain, chercheurs en sciences
humaines et sociales - philosophes, juriste, psychologue, sociologue - et chercheurs en sciences de la
vie - éthologues) afin 1) d'analyser objectivement les différentes formes d'expressions de l'enfant, 2)
d'évaluer la place à accorder à la parole de l'enfant dans les décisions qui le concernent et, 3) in fine,
d'améliorer la prise en charge des enfants en réanimation pédiatrique et de leur famille.
Ce projet de recherche sur les capacités d’expression et l’autonomie des très jeunes patients est un
sujet original et inédit en France, et pourtant exigé par les différentes recommandations médicales et
l’évolution des lois françaises qui appellent à une meilleure compréhension de l’enfant.
Les questions posées : L'objectif principal est d'évaluer la prise en compte des expressions de
l’enfant, notamment son opposition aux soins, dans les décisions cliniques et éthiques. Il nécessite
des approches multiples et pluridisciplinaires. D'un point de vue éthologique, il est nécessaire de
savoir identifier, puis interpréter de manière objective les expressions comportementales de l'enfant.
Nous porterons une attention particulière sur les caractéristiques individuelles (âge, sexe), sociales
(présence des parents) et cliniques (pathologie, douleur, durée d'hospitalisation) pouvant influencer
l'apparition de certains comportements, notamment des comportements atypiques . D'un point de
vue clinique, nous mènerons également une réflexion sur l'utilisation de cette analyse fine et
systématique de l’acceptation ou non des soins par l’enfant afin d’ajuster autant que possible le
projet thérapeutique aux difficultés que traverse l’enfant. D'un point de vue éthique, il faudra
identifier les arguments mis en avant dans le processus décisionnel, en portant une attention
particulière sur la place accordée à la « parole » de l’enfant et à celle des différents acteurs
(soignants, parents, consultants).
Approches méthodologiques et techniques envisagées : L'élaboration d'un répertoire
comportemental très complet et précis est nécessaire pour développer une grille objective
d’évaluation de l’acceptation ou de l’opposition de l’enfant aux soins. L’observation éthologique d’un
échantillon de jeunes patients en réanimation pédiatrique pendant et hors phase de soins courants
sera associée à une série d'entretiens semi-directif menée par des chercheurs en éthique clinique
auprès des différents acteurs de la situation de soin (soignants, parents, enfants). Les analyses
comportementales tiendront également compte des caractéristiques évoquées ci-dessus,
notamment des caractéristiques développementales et cliniques.
Compétences requises par le candidat : Le/la candidat/e doit maitriser les différentes méthodes de
l'observation éthologique et les analyses statistiques descriptives et comparatives qui leur sont
associées. De plus, il/elle doit être ouvert/e à cette approche multidisciplinaire qui va nécessiter
l'acquisition et la maitrise de concepts philosophiques ayant trait à l'éthique médicale.
D'un point de vue personnel, le/la candidat/e devra, en plus de la rigueur et de la patience nécessaire
à tout travail de recherche, faire preuve de capacités d'intégration dans l'équipe soignante de la
réanimation pédiatrique et de discrétion. Pour finir, le/la candidat/e doit avoir conscience qu'il/elle
va devoir analyser des situations particulièrement difficiles d'un point de vue émotionnel.
Les dossiers de candidature sont à envoyer par courrier électronique à guillaume.durand@univnantes.fr en un seul document PDF. Chaque dossier comprendra :
• un CV complet
• une lettre de motivation
• un relevé de notes de M1 et M2 ; classement M1 (s’il existe) et M2
Il devra être envoyé avant le 25 septembre 2017, minuit. Les candidat(e)s retenu(e)s seront
convoqué(e)s pour un oral à l’université de Nantes dont la date sera précisée ultérieurement.
Contact : guillaume.durand@univ-nantes.fr