Titre du Projet de thèse : Mécanismes et ontogenèse des déplacements collectifs.
Expérimentation et modélisation mathématique en milieu alimentaire homogène et hétérogène.
Les personnes intéressées devront se mettre en contact avec Fernando PERUANI (fernando.peruani@cyu.fr) et Richard BON (richard.bon@univ-tlse3.fr). Les candidat-es pourront s’informer sur leur possible candidature à l’école Doctorale SEVAB (https://ed-sevab.univ-toulouse.fr/as/ed/edsevab/entree.pl).
Résumé du projet de thèse :
L’étude des déplacements collectifs s’incorpore dans le cadre des phénomènes auto-organisés.
Un des fondements de ce cadre théorique réside dans la proposition que des interactions locales
sont suffisantes pour générer des structures complexes au niveau du groupe. La grande majorité
des études de mouvement collectif ont considéré des milieux homogènes (i.e. absence
d’obstacles, distribution spatial uniforme de nourriture, etc). A notre connaissance, tous ces
études, sauf un, concernent des sujets adultes. L’objectifs de cette thèse sont i) d’étudier,
expérimentalement et théoriquement, le développement des mécanismes de coordination dans
les déplacements chez le mouton dans des milieux homogènes, mais aussi hétérogènes, et ii)
aborder l’ontogenèse du mouvement collectif. Nous aborderons ce dernier point en quantifiant
les comportements et les trajectoires au sein de groupes de taille fixe (4, 8 et 16 sujets),
composés de sujets du même stade de développement/âge (2, 4 et 12 mois) ou de deux stades
différents. Expérimentalement, les localisations et trajectoires des animaux seront obtenues
grâce à des GNSS et/ou des capteurs UWB dans des pelouses naturelles. Les données de comportement seront obtenues par des accéléromètres, même si toutes les expériences seront
filmées. Nous étudierons aussi comment les déplacements des animaux sont affectés par
l’hétérogénéité contrôlée des ressources alimentaires (i.e. en contrôlant la qualité et quantité de
pelouse dans l’espace de déplacement). Au niveau théorique, nous utiliserons des modèles
d’agents avec des variables internes pour représenter l’état comportemental des individus, et
considérerons des taux de transition locales et dépendant de la qualité et quantité de la ressource
alimentaire local. La question des possibles modifications des comportements au cours de
l’ontogénèse sera abordée avec des outils de Reinforcement Learning.
Profil et compétences recherchées* : la personne recherchée devra avoir une formation en éthologie/comportement animal. Elle devra aussi acquérir de solides compétences en modélisation pour quantifier la dynamique sociale et les déplacements. Elle devra à cet égard travailler dans deux universités différentes, celles de rattachement des co-encadrants. En outre, cette personne devra être capable de conduire des expériences sur le terrain, se former au gardiennage, accepter des périodes d’astreinte dans le domaine. La personne recherchée devra travailler dans un contexte zootechnique et d’élevage et se conformer aux règles de travail, sous l’autorité du directeur du domaine. Le site expérimental étant éloigné de l’université, la personne devra montrer de l’autonomie, tout en restant en contact étroit avec les directeurs de thèse, de la résistance physique, de la persévérance et beaucoup de rigueur.