« Emotions positives : conséquences cognitives et influences parentales chez l’oiseau » Laboratoire d’accueil : UMR Ethologie animale et humaine EthoS (Site du Campus de Beaulieu de Rennes), Directions : Sophie Lumineau et Cécilia Houdelier. Maitresses de Conférences, HDR Description du sujet proposé : L’existence d’états subjectifs chez l’animal, comme les états émotionnels, reste encore largement débattue, alors que le parlement français a reconnu l’animal comme « un être doué de sensibilité » dans le code civil en 2015. A l’heure actuelle, il devient primordial d’identifier les émotions positives plutôt que négatives, puisque l’expression d’émotions positives pourrait induire des états émotionnels positifs, états affectifs encore peu démontrés chez les espèces non mammaliennes. Ce travail va chercher à explorer les origines évolutives et les déterminismes de l’expression des émotions positives chez l’animal, en étudiant une espèce d’oiseau nidifuge (la caille). Cette espèce a un grand intérêt fondamental en sciences des comportements et en bioéthique, mais aussi présentent un intérêt économique/agronomique, en aviculture tout comme dans des problématiques de conservation des espèces sauvages. L’objectif de cette thèse est d’étudier les émotions positives, d’en évaluer les liens avec certains processus cognitives (la prise de décision individuelle), et de déterminer si l’histoire individuelle de l’animal peut impacter l’expression future des émotions positives. En effet, les parents (et en particulier la mère) sont maintenant bien connus pour être générateur de structuration comportementale de leurs jeunes au cours des premiers stades ontogénétiques. Les hypothèses principales sont que des émotions positives sont identifiables chez des jeunes en situation de confort ou en situation sociale, comme en présence d’un partenaire social privilégié. Ainsi, nos hypothèses sont qu’une relation parents-jeune de qualité ou le contexte de vie positif de la femelle pondeuse peut induire l’expression récurrente d’émotions positives chez le jeune, et que cette accumulation d’émotions positives aura pour conséquence le développement du phénotype comportemental. In fine, il s’agira de déterminer les conditions les plus favorables à l’émergence du bien-être. Compétences demandées : Le-la candidat-e devra avoir eu une formation solide en éthologie et avoir effectué un stage de recherche concernant des tests comportementaux chez l’animal. Il-elle devra avoir été sensibilisé-e à la littérature concernant la bioéthique pour les animaux et méthodes utilisées en recherche, et maitrisé les outils statistiques. Modalité de recrutement : Concours de l’école doctorale Bretagne Loire « Biologie Santé ». La réussite et le classement au concours conditionnent l’obtention du financement de la thèse. Lien vers le site de candidature (chercher dans la liste CNRS UMR 6552 : EthoS) : https://theses.doctorat-bretagneloire.fr/bs/theses-2022 Lien vers la page candidature : https://theses.doctorat-bretagneloire.fr/bs/theses-2022/emotions-positives-consequencescognitiv/++add++Candidate Clôture des candidatures : 6 juin La thèse devra démarrer au 1er octobre 2022. N’hésitez pas à nous contacter par email : sophie.lumineau@univ-rennes1.fr cecilia.houdelier@univ-rennes1.fr Cordialement S. Lumineau et C. Houdelier