dimanche 25 janvier 2015

Evaluer et améliorer la perméabilité écologique d’une voie rapide : évaluer les traversées d’amphibiens

Niveau souhaité : L2 minimum
Durée : 2 mois, dès que possible
Encadrant : Jumeau Jonathan (CNRS)
Laboratoire d’accueil : IPHC (Département d’Écologie, Physiologie et Éthologie) Strasbourg
Structure d’accueil : DREAL Alsace (Arrêt Rotonde, ministère de l’écologie)
Profil souhaité : Connaissances naturalistes
Rq. Le (la) candidat(e) aura à se déplacer régulièrement sur le terrain (voiture de service). Avoir le permis est un atout non négligeable. 

Contact : JUMEAU Jonathan, tel : 06 07 62 33 63, mail : jumeau.jonathan@gmail.com

Contexte. 
La modification des habitats est la première cause du déclin des espèces. Parmi ses différents acteurs, la fragmentation éco-paysagère est une réalité quotidienne dans notre pays. En effet, la France possède le réseau routier le plus développé au monde, induisant un taux élevé de collisions entre usagers et faune sauvage. Pour pallier à ce problème couteux tant en vies humaines que financièrement, des clôtures à faune sont installées mais elles créent une discontinuité génétique forte des populations. Le taux de consanguinité et la dérive génétique augmentent au fil des générations et les populations déclinent. Afin d’éviter ces phénomènes d’extinction, les maitre d’oeuvre ont de plus en plus pour obligation de restaurer les continuités écologiques au niveau des réseaux routiers et autoroutiers. Pour cela, des passages transversaux, dit « à faune » sont installés. Le coût de ces passages peut se chiffrer en millions et il est ainsi nécessaire de comprendre les attentes de la faune utilisatrice pour les positionner et les concevoir au mieux.
Pour se faire, les écologues effectuent des suivis de fréquentation via différentes techniques mais celles-ci omettent les espèces « à sang froid » telles que les amphibiens.

Travail attendu.
En se basant sur les protocoles existants, le (la) candidat(e) aura à inventer/adapter une méthode permettant de quantifier le nombre d’amphibiens souhaitant utiliser un passage à faune.
Ensuite, il/elle aura à tester cette méthode sur le terrain pendant la période de migration de ces espèces.
Le/la stagiaire acquerra au fil de ce stage des compétences naturalistes sur les espèces à sang froid mais également sur toute la petite de notre région. Il/elle obtiendra également une vision critique sur ses données et leur obtention, qualité très appréciée en sciences et plus particulièrement en recherche.

Références bibliographiques
1. Mata, C., Hervas, I., Herranz, J., Suarez, F. & Malo, J. E. Are motorway wildlife passages worth building? Vertebrate use of road-crossing structures on a Spanish motorway. J. Environ. Manage. 88, 407–415 (2008).
2. Malo, J. E., Hervas, I., Herranz, J., Mata, C. & Suarez, F. How many days to monitor a wildlife passage? Species detection patterns and the estimation of the vertebrate fauna using crossing structures at a motorway. ICOET 2005 Center for transportation and the environment, NC State University, Raleigh, NC, USA, (2006).
3. Clevenger, A. & Waltho, N. Factors influencing the effectiveness of wildlife underpasses in Banff National Park, Alberta, Canada. Conserv. Biol. 14, 47–56 (2000).
4. Carsignol, J. Routes et passages à faune - 40 ans d’évolution. Sétra MEDDE (2006).