lundi 27 mai 2024

Offre de thèse interdisciplinaire

Offre de thèse interdisciplinaire :
Comment sensibiliser et reconnecter les humains à la nature pour un futur durable ?
Étude méta-expérimentale de l’impact des interventions comportementales sur la Connexion Humain-nature
Durée : 36 mois
Encadrante : Gladys Barragan-Jason, PhD ; Gladys.Barragan- Jason@sete.cnrs.fr
Site web: https://sites.google.com/view/gladysbarraganjason/home?authuser=0
Lieu de la thèse : Station d’Écologie Théorique et Expérimentale, Moulis, France
Contexte : Malgré la mise en place d’accords internationaux en faveur de la préservation de la biodiversité et de la lutte contre le changement climatique, les actions mises en place par les gouvernements et leur efficacité restent limitées puisque les objectifs n'ont pas été atteints. Comment inverser la tendance ? A travers une récente méta-analyse de 206 études (Barragan- Jason et al., 2021), nous avons montré que le sentiment d’appartenance au monde naturel - connu sous le nom de Connexion Humain-Nature (CHN)- constitue un levier prometteur pour développer une relation durable entre les humains et la nature puisque la CHN est liée positivement au bien-être et aux comportements en faveur de l’environnement des individus. 

Objectifs : Le but de ce projet est de comprendre la manière dont la CHN peut être maintenue ou améliorée au cours de la vie via l’évaluation de l’impact de programmes existants pour sensibiliser à l’écologie, sur la CHN et leurs conséquences sur la santé humaine (bien-être, santé physique) et la santé des écosystèmes (état de préservation de l'environnement, actes pro-environnementaux). Ceci sera réalisé via une approche méta-expérimentale en collaboration avec un réseau d’acteurs non-académiques (80 structures d’éducation à l’environnement et de praticiens de la santé seront impliquées).
Ce travail permettra d’investiguer la composante causale entre une « augmentation de la CHN » et une amélioration du « bien-être humain et de la protection/respect de l’environnement ». De plus, ce travail de thèse permettra de caractériser et de préciser les facteurs (ex : niveau de biodiversité, pratiques, âge, effets d'interaction) permettant d’améliorer ou de maintenir la CHN, la santé humaine et la santé environnementale.
Impacts sociétaux : Les résultats de ces travaux permettront le développement, la validation et la diffusion de programmes, d’outils et de supports pédagogiques de sensibilisation à destination des collectivités et des organismes gouvernementaux et non-gouvernementaux. A la frontière entre psychologie, santé, écologie et conservation, ce projet de thèse interdisciplinaire permettra de déterminer et de valider l’efficacité de solutions simples basées sur la nature pour conserver le vivant tout en améliorant le bien-être et la santé humaine.
Équipe encadrante : Le projet est financé et réalisé dans le cadre du projet RECONNECT (TIRIS Scaling-up), fruit d'une collaboration entre plusieurs laboratoires (SETE, CLLE, IRIT) et sera encadré par Gladys Barragan-Jason. Le/la doctorant.e sera basé.e à la SETE à Moulis. 

Activités principales : (1) Collecter et analyser des données comportementales (2) Mettre en place une plateforme web de collecte, d’analyse et de visualisation des données en ligne, (3) Réaliser des analyses statistiques multivariées, métaanalyse et (4) Gérer des grandes bases de données, (5) Rédiger des articles scientifiques en anglais et présenter à des congrès nationaux et internationaux
Compétences: Maitrise des outils d'information géographique (SIG), statistiques spatiales, connaissances en gestion de base de données (SQL, MongoDB) et en data science (Python, R), bonnes compétences en mathématiques, familiarité avec la littérature sur la conservation, la connexion humain-nature, le changement climatique et l'adaptation au changement climatique, expérience dans la création de site web et une bonne pratique des langages associés (HTML, Javascript), capacité à communiquer efficacement en anglais et en français, capacité à gérer un réseau de collaborations extra-académiques (organisation de séminaires de formation, suivi, entretien). De bonnes compétences en communication sont essentielles, car les résultats de cette recherche devraient intéresser les parties prenantes locales et internationales, y compris les gouvernements et les ONG. Des recherches publiées dans des revues scientifiques à comité de lecture sont un plus.
Le/la candidat.e retenu.e devra avoir obtenu un master 2 en sciences cognitives, psychologie, écologie, géographie, éthologie ou en biologie de la conservation, avoir un intérêt ou en une expérience en éducation à l’environnement ou sciences de l’éducation et un fort attrait pour l’interdisciplinarité et la diversité des méthodes et des approches.
Pour candidater envoyer un CV et une lettre de motivation sur le portail emploi du CNRS :
https://emploi.cnrs.fr/Gestion/Offre/Default.aspx?Ref=UAR2029-GLABAR-002
Référence : Barragan-Jason, G., de Mazancourt, C., Parmesan, C., Singer, M. C., & Loreau, M.
(2022). Human–nature connectedness as a pathway to sustainability: A global meta- analysis.
Conservation Letters, 15(1), e12852.
Lien vers le communiqué en français : https://www.occitanie-
ouest.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/renforcer-le-sentiment-dappartenance-la-nature-une-strategie-
gagnant-gagnant-pour-lhumain