mercredi 24 mai 2017

Offre de thèse de doctorat

Sujet : Influences environnementales précoces et plasticité phénotypique : étude d’un modèle amphibien avec soins parentaux prénataux
 
Descriptif :
Les  conditions  environnementales  en  début  de  vie  sont  importantes  du  fait  de  leurs  effets immédiats  mais  également  à  cause  des  conséquences  à long  terme  sur  l’individu.   Le développement  de  l’individu  repose  sur  des  étapes  contrastées  (vie  embryonnaire,  larvaire, juvénile)  dont  la  sensibilité  aux  variables  environnementales  (biotiques  &  abiotiques)  peut fortement varier. Dans un tel contexte, différents  mécanismes de régulation sont impliqués. A l’échelle parentale, il s’agit principalement d’ajustements comportementaux et physiologiques pour optimiser les conditions de développement. A l’échelle de la progéniture, sont impliquées des réponses dynamiques reposant sur la plasticité et la flexibilité phénotypique.
La  compréhension  des  influences  précoces  prend  désormais  une  influence  croissante  en biologie  évolutive  mais  deux  constats  généraux  peuvent  être  réalisés:  (1)  Le  début  de  vie  de l’organisme  est  souvent  abordé  de  façon  globale  ou  spécifique  sans  examiner  la  sensibilité relative  des  différentes  périodes  (embryons,  larves,  juvéniles).  (2)  Le  lien  entre  les  conditions précoces et les performances ultérieures de l’individu (aptitude phénotypique chez l’adulte) est rarement réalisé.
 
Objectifs :
Ce projet de thèse vise précisément à considérer ces aspects Il repose sur l’étude d’un système biologique spécifique, un amphibien avec soins parentaux prénataux (Alytes obstetricans). Les objectifs seront :
•  d’examiner la sensibilité spécifique et relative des grandes phases du développement (embryons, têtards, métamorphes).
•  de mieux comprendre le rôle de la régulation parentale pendant le développement embryonnaire.
•  d’établir un lien entre ces effets, les trajectoires phénotypiques et la qualité individuelle chez l’adulte.
En pratique, ce travail reposera sur des suivis de terrain, des manipulations expérimentales en conditions contrôlées (température, hygrométrie, compétition entre larves, risque de prédation) et l’étude en enclos semi-naturels. Différents outils d’expertise seront mis à disposition pour comprendre les bases de la régulation parentale et leurs conséquences. Ce projet combinera des approches méthodologiques complémentaires avec l’étude du comportement (sélection des microhabitats), la physiologie (hormones, thermorégulation, balance hydrique) et de façon ultime l’évaluation de l’aptitude (reproduction). L’ensemble de ces analyses sera effectué au CEBC qui maîtrise le dosage des marqueurs physiologiques et qui héberge tous les dispositifs expérimentaux requis par le projet de thèse.

Direction de la thèse
Olivier Lourdais (CR1 CNRS, HDR) lourdais@cebc.cnrs.fr
Co-directeur François Brischoux (CR1 CNRS, HDR) francois.brischoux@gmail.com

Compétences requises
Le/la candidat(e) devra avoir une bonne formation en biologie évolutive, comportementale et écophysiologie. Il/elle devra attester de capacitésà la mise en place d’expérimentation. Il/elle devra avoir une bonne aptitude à la rédaction scientifique (langue anglaise). 
The candidate should have a good knowledge in evolutionary biology, behavioural ecology and ecophysiology. The candidate should be trained withthe designing of experimentation. Good aptitude at scientific writing and English skills are expected. 

Candidature
Transmettre à lourdais@cebc.cnrs.fr
- Une lettre de motivation avec CV détaillé
- Classement en Licence et Master (M1 et M2), avec 2 référents 

Statut :
Bourse ministérielle / Contrat doctoral 36 mois
Laboratoire
CEBC-CNRS UMR 7372 Chizé-La Rochelle
79360 Villiers en Bois
École doctorale
Environnement, énergie et numérique : transitions des sociétés, des espaces et des hommes