mardi 11 avril 2017

PhD

Ecole doctorale Environnements‐Santé
Dossier de projet de thèse « Contrat doctoral des Universités »

ANNEE 2017
TITRE DU PROJET : Compréhension des mécanismes cognitifs sous-tendant les choix alimentaires chez des adultes en surpoids et obèses : étude des biais attentionnels et du contrôle cognitif

1) Renseignements administratifs sur la direction de thèse1 (1 page maximum) :
Directeur de thèse HDR :
Nom : SULMONT‐ROSSE
Prénom : Claire
Grade : DR2
Coordonnées (adresse, courriel, téléphone) : claire.sulmont‐rosse@inra.fr INRA, UMR CSGA, 17 Rue Sully 21000 Dijon ‐ 03 80 69 32 71
Unité d’appartenance (intitulé, label, n°, directeur) : UMR CSGA 1324 – Directeur Lionel BRETILLON
Equipe d’appartenance (intitulé, responsable) : Equipe 8 « Déterminants du comportement alimentaire au cours de la vie, relations avec la santé » ‐ Responsable Sophie Nicklaus
Co‐directeur de thèse :
Nom : CHAMBARON
Prénom : Stephanie
Grade : CR1
Coordonnées (adresse, courriel, téléphone) : INRA, UMR CSGA, 17 Rue Sully 21 000 Dijon –
stephanie.chambaron‐ginhac@inra.fr ‐ 03 80 69 35 32
UMR CSGA 1324 – Directeur Lionel BRETILLON
Equipe d’appartenance (intitulé, responsable) : Equipe 8 « Déterminants du comportement alimentaire au cours de la vie, relations avec la santé » ‐ Responsable Sophie Nicklaus

2) Descriptif du projet de thèse (devra inclure les rubriques suivantes) :
‐ nom et label de l’unité de recherche : UMR CSGA , Equipe 8 « Déterminants du comportement alimentaire au cours de la vie, relations avec la santé »
‐ localisation : 17 rue Sully, 21 000 Dijon
‐ nom du directeur de thèse et du co‐directeur s’il y a lieu : Sulmont‐Rossé Claire (Direction) et Chambaron Stephanie (Co‐encadrement)
‐ adresse courriel du contact scientifique : stephanie.chambaron‐ginhac@inra.fr

‐ Description du projet (2 pages maximum)
Contexte : Afin d’améliorer les comportements de santé (par exemple, faire du sport, manger plus sainement), les recherches en psychologie de la santé se sont majoritairement tournées vers l’étude des déterminants conscients des comportements. De plus, les programmes de prévention se basent sur des connaissances explicites pour promouvoir et encourager des comportements « plus sains » (Programme National Nutrition santé). Toutefois, pour que ces actions soient efficaces, les individus doivent être dans des conditions environnementales et psychologiques précises (avoir une grande disponibilité des ressources cognitives, posséder une bonne capacité de mémoire de travail (Hofmann et al., 2008). Au final, ces interventions ont des effets positifs limités et une faible efficacité (Werle et al., 2012). En effet, l’information nutritionnelle ne suffit pas à modifier les comportements des individus surtout lorsque, comme dans l’obésité, les habitudes alimentaires sont installées depuis longtemps.
Les choix correspondent à des processus complexes d’intégration, qui ne sont pas seulement rationnels, mais qui sontaussi basés sur des sentiments, des émotions et des souvenirs (Hoerger, et al. ; 2012). Il est maintenant bien établi en psychologie sociale et cognitive qu’une part significative des comportements et des choix sont influencés par des processus non-conscients (Kahneman & Tversky, 2000). Le comportement alimentaire n’échappe pas à cette règle (Smeets et Dijksterhuis, 2014). Depuis peu, des recherches s’intéressent à l’étude des processus non-conscients et automatiques impliqués dans les choix alimentaires des individus (Papies, 2016, Chambaron et al., 2015 ; Gaillet et al ; 2013 ; 2014). Chambaron et collaborateurs ont réalisé une série d’études dans lesquelles ils ont adapté un paradigme d’amorçage en utilisant une odeur alimentaire. Ainsi, ils ont montré que le fait d’exposer, de manière non-attentive des adultes normo-pondéraux à des odeurs de fruits (melon, poire) ou d’aliment palatable (odeur de pain au chocolat) modifiait aussi bien les intentions de choix que les choix réels des individus exposés aux odeurs, comparativement à des participants d’un groupe contrôle n’ayant pas été exposés aux odeurs. Cette modification du comportement s’explique par le fait que l’odeur, bien qu’elle ne soit pas traitée consciemment par l’individu, active des concepts/représentations mentales en lien avec cette odeur. Cette activation va donc avoir un impact sur les choix subséquents des individus. Ainsi, des adultes amorcés avec l’odeur de poire vont donc choisir plus de dessert à base de fruits. Ces études ont été menées chez des adultes normo-pondéraux et il serait maintenant intéressant de comprendre comment, face à différents types d’amorçage, les adultes en surpoids/obèses font leurs choix alimentaires afin de mieux comprendre leurs processus de décisions alimentaires.
Problématique : Au niveau cognitif, l’obésité tout comme les addictions, entrainerait une augmentation des biais attentionnels (Franken, 2003; Robinson & Berridge, 1993; Vollstädt-Klein et al., 2012). C’est-à-dire que l’attention des individus obèses est fortement attirée vers les aliments, et encore plus vers les aliments à haute densité énergétique, comparativement aux individus normo-pondéraux, et ce, même après avoir mangé (Castellanos et al., 2009; Nijs, et al., 2010 ; Calitri, et al., 2010). De plus, un biais attentionnel envers les aliments semble être prédicteur d’une augmentation de l’indice de masse corporelle (IMC) un an après (Calitri, et al., 2010). Les recherches portant sur l’étude des processus cognitifs montrent aussi un rôle du contrôle inhibiteur dans les choix alimentaires. Les individus obèses semblent en effet avoir un plus faible contrôle face aux aliments (Bartholdy et al., 2016). Ces deux processus (biais attentionnel et contrôle cognitif) peuvent aussi interagir et moduler les différents choix comportementaux, comme le montre une étude portant sur l’anxiété (Gorlin et Teachman, 2015). Toutefois le rôle de chacun de ces processus dans les choix alimentaires, chez les individus en surpoids/obèses, n’est pas encore bien connu à ce jour. L’utilisation de différents types d’amorçage (olfactif, visuel, sémantique) pourrait nous permettre de différencier leur implication. 
L’intérêt principal de ce projet de thèse sera donc de mieux comprendre les mécanismes cognitifs qui sous-tendent les choix alimentaires d’adultes en surpoids/obèses en étudiant les biais cognitifs et le contrôle cognitif. 

Ce travail de thèse sera axé autour de 2 objectifs principaux :
Premier objectif : Etude des biais attentionnels envers différents types d’aliments chez les individus en surpoids et obèses.
Deuxième objectif : Rôle du contrôle cognitif sur les choix alimentaires chez les individus en surpoids et obèses.
1/ Etude des biais attentionnels chez des populations en surpoids et obèses. Des études nous montrent que l’activation du concept « régime » (par exemple en utilisant des magazines pour la perte de poids) modifient les biais attentionnels chez les individus normo-pondéraux (Fishbach et al., 2003; Gravel et al., 2014). De plus, selon les résultats de Papies, Stroebe, & Aarts (2007), les individus au régime (c’est à dire motivés à perdre du poids) activent des pensées hédoniques face aux aliments palatables comparativement aux individus qui ne sont pas au régime. Les études montrent aussi un biais attentionnel envers les aliments chez les individus obèses (Castellanos et al., 2009) mais chez cette population, la distinction sur les biais attentionnels entre les individus qui sont au régime et ceux qui ne le sont pas n’a pas été étudiée. En effet, le niveau de motivation et d’auto-régulation peut modifier les biais attentionnels (Papies et al., 2008). Ainsi, nous étudierons les biais attentionnels des individus en surpoids et/ou obèses suite à un amorçage (odeur et/ou images d’aliments faiblement caloriques et hautement caloriques, éventuellement amorçage sémantique – message de prévention). Pour cela, nous envisageons d’adapter des tâches classiquement utilisées en psychologie cognitive, comme la visual probe task ou une tâche de Stroop émotionnelle.
2/ Etude du contrôle inhibiteur chez les populations en surpoids et obèses
Une deuxième étude portera sur le rôle du contrôle inhibiteur (Lavagnino, et al., 2016) chez les adultes en surpoids/obèses. Un fort contrôle inhibiteur permet de faire corréler des intentions comportementales (e.g., avoir l’intention de manger des fruits) avec le comportement en tant que tel (e.g. manger des fruits) alors qu’un faible contrôle inhibiteur ne permet pas de faire corréler les intentions avec le comportement (Allan, Johnston, & Campbell, 2011). Les études montrent que les individus en surpoids/obèses ont un plus faible contrôle cognitif face aux aliments que les normopondéraux (Bartholdy et al., 2016) mais ce niveau peut varier selon les ressources cognitives disponibles lors du choix alimentaire. Notre étude visera à vérifier si le contrôle cognitif peut varier lorsqu’un amorçage (odeurs/ images/messages) est utilisé. Pour cela nous envisageons d’adapter des tâches classiquement utilisées en psychologie cognitive, comme la Flanker task ou une Go/no Go task.
 
Bibliographie
Allan, J. L., Johnston, M., & Campbell, N. (2011). Missed by an inch or a mile? Predicting the size of intention–behaviour gap from measures of executive control. Psychology & Health, 26(6), 635‑650. https://doi.org/10.1080/08870441003681307
Bartholdy, S., Dalton, B., O’Daly, O. G., Campbell, I. C., & Schmidt, U. (2016). A systematic review of the relationship between eating, weight and inhibitory control using the stop signal task. Neuroscience & Biobehavioral Reviews, 64, 35‑62. https://doi.org/10.1016/j.neubiorev.2016.02.010
Calitri, R., Pothos, E. M., Tapper, K., Brunstrom, J. M., & Rogers, P. J. (2010). Cognitive Biases to Healthy and Unhealthy Food Words Predict Change in BMI. Obesity, 18(12), 2282‑2287. https://doi.org/10.1038/oby.2010.78
Castellanos, E. H., Charboneau, E., Dietrich, M. S., Park, S., Bradley, B. P., Mogg, K., & Cowan, R. L. (2009). Obese adults have visual attention bias for food cue images: evidence for altered reward system function. International Journal of Obesity (2005), 33(9), 1063‑1073. https://doi.org/10.1038/ijo.2009.138
Chambaron, S., Chisin, Q., Chabanet, C., Issanchou, S., & Brand, G. (2015). Impact of olfactory and auditory priming on the attraction to foods with high energy density. Appetite, 95, 74‑80. https://doi.org/10.1016/j.appet.2015.06.012
Fishbach, A., Friedman, R. S., & Kruglanski, A. W. (2003). Leading us not into temptation: Momentary allurements elicit overriding goal activation.
Journal of Personality and Social Psychology, 84(2), 296‑309. https://doi.org/10.1037/0022-3514.84.2.296
Franken, I. H. A. (2003). Drug craving and addiction: integrating psychological and neuropsychopharmacological approaches. Progress in Neuro-Psychopharmacology and Biological Psychiatry, 27(4), 563‑579. https://doi.org/10.1016/S0278-5846(03)00081-2
Gaillet-Torrent, M., Sulmont-Rossé, C., Issanchou, S., Chabanet, C., & Chambaron, S. (2014). Impact of a non-attentively perceived odour on subsequent food choices. Appetite, 76, 17‑22. https://doi.org/10.1016/j.appet.2014.01.009
Gorlin, E. I., & Teachman, B. A. (2015). Inhibitory control as a moderator of threat-related interference biases in social anxiety. Cognition and Emotion, 29(4), 723‑735. https://doi.org/10.1080/02699931.2014.931275
Gravel, K., Ouellet St-Hilaire, G., Deslauriers, A., Watiez, M., Dumont, M., Dufour Bouchard, A.-A., & Provencher, V. (2014). Effect of sensorybased intervention on the increased use of food-related descriptive terms among restrained eaters. Food Quality and Preference, 32, 271‑276. https://doi.org/10.1016/j.foodqual.2013.09.001
Hoerger, M., Chapman, B. P., Epstein, R. M., & Duberstein, P. R. (2012). Emotional intelligence: a theoretical framework for individual differences in affective forecasting. Emotion (Washington, D.C.), 12(4), 716‑725. https://doi.org/10.1037/a0026724
Hofmann, W., Gschwendner, T., Friese, M., Wiers, R. W., & Schmitt, M. (2008). Working memory capacity and self-regulatory behavior: toward an individual differences perspective on behavior determination by automatic versus controlled processes. Journal of Personality and Social Psychology, 95(4), 962‑977. https://doi.org/10.1037/a0012705
Kahneman, D., & Tversky, A. (2000). Choices, values and frames. In. Cambridge University Press.
Lavagnino, L., Arnone, D., Cao, B., Soares, J. C., & Selvaraj, S. (2016). Inhibitory control in obesity and binge eating disorder: A systematic review and meta-analysis of neurocognitive and neuroimaging studies. Neuroscience and Biobehavioral Reviews, 68, 714‑726. https://doi.org/10.1016/j.neubiorev.2016.06.041
Nijs, I. M. T., Muris, P., Euser, A. S., & Franken, I. H. A. (2010). Differences in attention to food and food intake between overweight/obese and normal-weight females under conditions of hunger and satiety. Appetite, 54(2), 243‑254. https://doi.org/10.1016/j.appet.2009.11.004
Papies, E. K. (2016). Health goal priming as a situated intervention tool: how to benefit from nonconscious motivational routes to health behaviour. Health Psychology Review, 10(4), 408‑424. https://doi.org/10.1080/17437199.2016.1183506
Papies, E. K., Stroebe, W., & Aarts, H. (2008). The allure of forbidden food: on the role of attention in self-regulation. Journal of Experimental Social Psychology, 44, 1283-1292.
Papies, E., Stroebe, W., & Aarts, H. (2007). Pleasure in the mind: Restrained eating and spontaneous hedonic thoughts about food. Journal of Experimental Social Psychology, 43(5), 810‑817. https://doi.org/10.1016/j.jesp.2006.08.001
Robinson, T. E., & Berridge, K. C. (1993). The neural basis of drug craving: An incentive-sensitization theory of addiction. Brain Research Reviews, 18(3), 247‑291. https://doi.org/10.1016/0165-0173(93)90013-P
Smeets, M. A. M., & Dijksterhuis, G. B. (2014). Smelly primes – when olfactory primes do or do not work. Frontiers in Psychology, 5. https://doi.org/10.3389/fpsyg.2014.00096
Vollstädt-Klein, S., Loeber, S., Richter, A., Kirsch, M., Bach, P., von der Goltz, C., … Kiefer, F. (2012). Validating incentive salience with functional magnetic resonance imaging: association between mesolimbic cue reactivity and attentional bias in alcohol-dependent patients: Neural cue reactivity triggers attention. Addiction Biology, 17(4), 807‑816. https://doi.org/10.1111/j.1369-1600.2011.00352.x
Werle, C. O. C., Boesen-Mariani, S., Gavard-Perret, M.-L., & Berthaud, S. (2012). Preventing Youth Obesity: The Efficacy of the Social Risk Argument on Eating Intentions and Behaviors. Recherche et Applications En Marketing (English Edition), 27(3), 3‑27. https://doi.org/10.1177/205157071202700301

Calendrier prévisionnel :
Année 1 : Recherche bibliographique ; Réalisation de pré-tests, choix et adaptation d’une méthodologie adéquate pour l’étude du biais attentionnel appliqué au domaine alimentaire ; Recrutement d’adultes en surpoids et obèses ; Rédaction d’un article sous forme de revue de la littérature sur le sujet.
Année 2: Réalisation d’une étude sur les biais attentionnels envers différents types d’aliments chez les individus en surpoids et obèses ; Analyse des données ; Réalisation de pré-tests, choix et adaptation d’une méthodologie adéquate pour l’étude du contrôle cognitif appliqué au domaine alimentaire ; Réalisation d’une étude sur le rôle du contrôle cognitif sur les choix alimentaires chez les individus en surpoids et obèses ; Analyse des données ; Rédaction de publications ; Dissémination scientifique des résultats : congrès, colloques.
Année 3: Analyses des données ; Rédaction de publications ; Dissémination scientifique des résultats : congrès, colloques ; Rédaction du manuscrit de thèse
 

- Financement du projet : Le coût estimé des études (consommables, rémunération des participants, location des salles pour les études) s’élèvera à environ 20 000 euros. Pour couvrir ces frais :
-J’ai déposé une demande auprès de l’ANR pour un projet Jeune Chercheur. Cette demande a passé le 1er cap de sélection. Le résultat final sera connu en Juillet 2017.
- Je dispose d’un financement dans le cadre d’une ANR (ANR PUNCH porté par Sophie Nicklaus dans mon équipe) et dans laquelle je suis responsable d’une tâche. Ceci devrait permettre de couvrir au moins la moitié du coût estimé. Je répondrai ensuite à des appels d’offres de Fondations ou autres pour couvrir le reste du montant.
- Connaissances et compétences requises : Le/ la candidat(e) devra avoir une formation en Psychologie cognitive, Psychologie sociale ou Neurosciences et avoir un fort intérêt pour la santé et l’alimentation

Résumé en français et anglais (limité chacun à 1800 caractères)
Résumé : Compte tenu de l’efficacité limitée des programmes explicites de prévention en santé sur les modifications des comportements (Werle et al., 2012), de récentes études en psychologie (Chambaron et al., 2015 ; Gaillet et al. 2014 ; 2013; Papioes et al., 2016) ont soulevé l’intérêt d’étudier les processus cognitifs non-conscients afin de mieux comprendre les mécanismes qui sous-tendent les choix et les prises de décisions alimentaires. Chambaron et collaborateurs ont réalisé une série d’études dans lesquelles ils ont adapté un paradigme d’amorçage en utilisant une odeur alimentaire. Ils ont démontré que le fait d’exposer, de manière non-attentive des adultes normo-pondéraux à des odeurs de fruits ou d’aliment palatable modifiait les choix des individus exposés aux odeurs, comparativement à des participants d’un groupe contrôle n’ayant pas été exposés aux odeurs. Ceci s’explique par le fait que l’odeur, bien qu’elle ne soit pas traitée consciemment par l’individu, active des concepts/représentations mentales en lien avec cette odeur. Ces études ont été menées chez des adultes normo-pondéraux et il serait maintenant intéressant de comprendre comment, face à différents types d’amorçage, les adultes en surpoids/obèses font leurs choix alimentaires afin de mieux comprendre leurs processus de décisions alimentaires.
Au niveau cognitif, l’obésité tout comme les addictions, entrainerait une augmentation des biais attentionnels. De plus, les individus obèses semblent avoir un plus faible contrôle cognitif face aux aliments. L’intérêt principal de ce projet de thèse sera donc de mieux comprendre les mécanismes cognitifs qui sous-tendent les choix alimentaires d’adultes en surpoids/obèses en se focalisant sur les biais cognitifs et le contrôle cognitif, et en étudiant comment un amorçage (odeurs, images, messages) peut moduler ces biais et ce contrôle cognitif.
Abstract: Considering the limited efficiency of explicit health prevention programs on behavioral changes (Werle et al., 2012), recent research in psychology (Chambaron et al., 2015, Gaillet et al. 2014, 2013, Papies et al., 2016) have studied non-conscious processes in order to better understand the mechanisms underlying food choices and decisions-making. Chambaron and colleagues carried out a series of experiments in which they adapted a priming paradigm using a food odor. They demonstrated that a non-attentive exposure to fruity or palatable odors impacted food choices of normalweight adults exposed to odors compared to participants in a control group (no odor). The explanation is that the odor, although not consciously evaluated, activates mental concepts / representations in connection with this odor. These studies were conducted in normal-weight adults and it would be now interesting to understand how overweight / obese adults make their food choices, after priming exposure, in order to better understand their food decision processes. At the cognitive level, obesity as well as addictions, would lead to an increase in attentional biases. In addition, obese adults appear to have lower cognitive control over food. The main interest of this thesis project will be to better understand the cognitive mechanisms underlying food choices of overweight / obese adults by focusing on cognitive biases and cognitive control and studying how a priming (odors, images, messages) can modulate these biases and cognitive control.