Offre de stage M2 en écotoxicologie
Effets intergénérationnels du lithium sur le raccourcissement des télomères et sur la méthylation de l’ADN de Lymnaea stagnalis
Renseignements sur l’institution d’accueil
Laboratoire : UMR DECOD, 65 rue de Saint-Brieuc, Bât. 15, CS 84215, 35042 Rennes Cedex, France
Organisme de rattachement : INRAE
Renseignements sur les encadrants
Noms: AIMON Cassandre COUTELLEC Marie-Agnès SADOUL Bastien McCAIRNS Scott
Emploi et fonctions : Post-doctorante Chargée de Recherche Enseignant-chercheur Chargé de Recherche
Adresse électronique :
cassandre.aimon@inrae.fr marie-
agnes.coutellec@inrae.fr
bastien.sadoul@institut-agro.fr
Scott.McCairns@inrae.fr
Contexte et objectifs du stage
Les éléments traces métalliques (ETMs) constituent un défi majeur en écologie et santé publique. Parmi les ETMs, le lithium fait l’objet d’une attention particulière, en raison de l’augmentation prévue de la contamination des milieux aquatiques par le métal dans les prochaines années et de la méconnaissance de ses effets écotoxicologiques. Aujourd’hui, un des principaux défis de l’écotoxicologie est d’intégrer l’impact de tels polluants dans un contexte réaliste multistress, qui résulte des pressions environnementales multiples auxquelles sont exposés les organismes (Anthropocène, changement climatique).
Le présent stage s’intègrera au projet LILY. Le projet LILY repose sur une étude expérimentale de l’impact inter-générationnel du lithium chez la limnée, via l’analyse de la méthylation de l’ADN (régulation épigénétique de l’expression génique, potentiellement transmissible à la descendance) et de la longueur des télomères (marqueur de vieillissement normal mais aussi possiblement induit par l’exposition parentale au stress). Il tire parti du protocole d’un projet déjà en cours (EXTREMES), pour lequel des individus sont exposés de façon chronique au lithium et ce, sous deux températures, l’une standard pour les tests réglementaires (20°C), l’autre correspondant à un scénario de réchauffement climatique (RCP 8.5 ; GIEC). Dans le cadre du stage, les individus élevés en isolement seront mis en couples selon trois modalités par température (lithium-lithium, lithium-témoin, témoin-témoin) durant une période permettant aux deux partenaires de jouer les deux rôles, i.e., mâle et femelle, puis séparés de nouveau en vue de récolter les pontes (espèce hermaphrodite simultanée; vérification des accouplements par vidéo-surveillance). L’origine de chaque descendant pourra ensuite être considérée dans les analyses et l’interprétation des données moléculaires (effet maternel vs paternel).
Les descendants seront ensuite élevés en absence de lithium, à la même température que celle appliquée à leurs parents. Lorsque les individus auront atteint une taille permettant de réaliser les analyses moléculaires, ils seront sacrifiés et leurs ADN extraits. Aux mesures moléculaires réalisées sur les parents et leurs descendants (méthylation ADN, télomères), seront associées des mesures d’état de santé (mesures comportementales et physiologiques : activité et fréquence cardiaque, mouvement de rotation des embryons, taux et durée d’éclosion des pontes, croissance, comportement reproducteur des parents).
LILY bénéficiera directement de la connaissance acquise via le projet EXTREMES, notamment en termes
d’expression génique (données RNAseq), cette expression étant elle-même la cible de régulation de mécanismes épigénétiques tels que la méthylation. Ces données devraient permettre de tester les hypothèses relatives aux modifications épigénétiques qui seront mesurées. L’ensemble apportera de la connaissance fondamentale nouvelle sur les mécanismes moléculaires de la réponse au stress chez une espèce modèle en écotoxicologie et en neurophysiologie.
Missions du stagiaire
Participation à l’expérimentation en milieu contrôlé
Extraction ADN et analyses qPCR
Collecte des données comportementales et physiologiques sur les enregistrements vidéos
Analyses descriptives et statistiques (sous R)
Période et durée du stage
A partir de janvier 2025
Durée du stage : 5 à 6 mois
Gratification
Gratification en fonction de la durée du stage et à hauteur de la somme légale pour les stages en France
(~600 euros/mois)
Profil et compétences attendues
Ce stage est idéal pour un.e étudiant.e. intéressé.e par les réponses des organismes aux perturbations environnementales d’origine anthropique et qui souhaite acquérir des connaissances en écotoxicologie, biologie moléculaire et étude comportementale. De la patience, des capacités d’observation, d’analyse, de synthèse, de rédaction ainsi que des compétences pour le travail en autonomie et en équipe sont attendus.
Une première expérience de manipulation d’individus en conditions contrôlées serait un plus.
Envoyer votre CV accompagné d’une lettre de motivation à
cassandre.aimon@inrae.fr